C'est marrant car ça faisait un bout de temps que j'avais établi mon plan pour raconter le Very best of de Supertramp et en la rédigeant cette semaine, le hasard permet que j'enchaine en deux critiques consécutives un texte titré à l'identique.
Car oui, ce n'est pas le première fois que ça arrive qu'un film compile les meilleurs aspects de la saga dont il est tiré mais concernant Fallout, on touche au sublime dans l'art de réunir les ingrédients qui font le sel de la série.
Les IMF et moi, c'est forcément une longue histoire étant donné que j'ai vu les 1,2,4 et 5 au cinéma. Si celui de John Woo est le plus nul, il m'a offert un des meilleurs moments vécu dans une salle de ciné lorsqu'Ethan se débarrasse du méchant sur une plage, jette imprudemment son pistolet au sol pour enlacer la belle, que le méchant se relève pour lui tirer sournoisement dans le dos et que dans une ultime réaction, Ethan tape du pied sur ce même flingue, celui ci REBONDISSANT SUR LE SABLE, pendant qu'Ethan se retourne et que dans une synchronisation formidable, toute la salle s'est mise à hurler de rire quand le flingue lui atterrit dans la main et que, plus rapide que Lucky luke, il envoie le méchant (le personnage comme l'acteur) en enfer.
Rétrospective
Bon, je ne les regarde pas tous les jours, mais on pense forcément au 1 avec la fille de Max (magnifique jeune femme), les jeux de masque pour révéler le traitre (je l'ai un peu vu venir) et l'hélice arrière de l'hélicoptère qui flirte avec le (moins) beau visage de Tommy.
Le 3, c'est celui que je connais le moins. Je me souviens qu'il a fait un bon boulot après le désastre du 2, que c'est ici qu'est entré en jeu Benji, qu'est exploité le guidage du héros à distance, caractéristique employée au top ici, et qu'on avait prêté une vie de couple au héros avec le personnage de Julia qui n'avait fait qu'une furtive apparition depuis. Un personnage qui revient en force (c'est le cas de le dire) en apparaissant dès les premières images.
Le 4, jusqu'ici mon préféré, n'est pas proprement cité mais il a clairement su insuffler un nouveau rythme, une nouvelle alchimie entre l'action et l'humour, le tout constituant une recette permettant d'intégrer les scènes les plus WTF sans qu'on ait à se dire "rognondjudju ".
Le 5, revenant a une forme un peu plus sérieuse, a introduit Ilsa, interprétée par la ravissante et dynamique Rebecca Fergusson ainsi que le personnage de l'acteur, en pleine spirale médiatique actuellement, Alec Baldwin et préfigure l'histoire de celui qui sera sa suite directe.
Dommage, seul Jeremy Renner, dont le personnage avait su tirer son épingle du jeu dans le 4, n'est pas revenu pour ce feu d'artifice final. La faute, en partie à Henri Cavill qui incarne parfaitement ( je le signale car je ne l'apprécie pas spécialement d'habitude ) le rôle du second couteau presqu'aussi balèze qu'Ethan mais avec une particularité qui interdit au précédent de se remettre en jeu.
Bref, je vous le disais dans Supertramp, la compilation est art et lorsque, au bout d'une multitudes de courses poursuites en 3D, Ethan lâche la corde pour renouer à l'escalade à mains nues. J'avoue, je jubile, je m'incline et je regrette de ne pas être au cinoche avec le public du MK2 Bastille de ce mois de juillet 2000 pour applaudir la prouesse de remettre le 2 au gout du jour.