Seconde mission pour l'agent Ethan Hunt, ici sous la direction de John Woo, qui est chargé de retrouver un virus, la Chimère, tombée entre les mains d'un de ses anciens collègues.
Opus décrié, et c'est bien dommage tant il est incroyable, et je ne compte même plus le nombre de visions, débutant à sa sortie VHS. John Woo ne fait pas dans la dentelle, et franchement, il le fait avec grand brio, il iconise énormément le personnage de Tom Cruise, et ce second opus de Mission : Impossible transpire le fun, les gunfights mémorables ou encore une dramatisation prenante et bien des séquences inoubliables.
Je connais, et comprends tous les reproches que l'on peut faire à ce film, mais franchement, je n'en ai que faire, je les oublie vite et je prends mon pied devant les ralentis de John Woo. Il maîtrise le scénario, construit efficacement son récit et sait aller vers l'essentiel sans prendre de détours inutiles. Les personnages sont cools et intéressants, tant chez les gentils que méchants, l'alchimie est bonne, notamment entre Ethan Hunt et son équipe, alors que l'on peut aussi apprécier les moments de tensions, à l'image du vol de la Chimère, du long final ou la scène du champ de course.
Le film est bien ancré dans son époque, particulièrement dans la bande-originale, mais étrangement tout se combine bien, même lorsque c'est remixé par Limp Bizkit. Alors que c'est un peu l'antithèse de l'opus de De Palma, ça n'en reste pas moins une franche réussite, où l'aspect presque minimaliste laisse sa place à des explosions à tout va et un constant excès (musique, coup des masques...), tandis que les comédiens sont assez bons, que ce soit ce bon vieux Tom Cruise, le fidèle Ving Rhames ou encore Richard Roxburgh en salaud de service.
John Woo prend le contre-pied de De Palma pour proposer le second opus des Mission : Impossible, où l'excès côtoie l'iconisation, avec un parfait Tom Cruise et bien des séquences mémorables pour un ensemble totalement fun et décomplexé.