Lorsque l'on voit le titre du film s'afficher lettre par lettre sur les pétales d'une pâquerette qui tourne encore et encore, on est encore loin d'imaginer à quel point ce petit effet est à l'image d'un film : en totale roue libre.
Alternant styles graphiques, registres, et une intrigue en apparence sans queue ni tête (en apparence seulement), Mind Game semble être un film où toutes idées de son auteur, quelles soient géniales, folles, absurdes, débiles devaient figurer coûte que coûte dans son œuvre, et surtout, être assumées. On se retrouve avec l'un des films les plus fantasmagoriques jamais crée, avec une forme d'euphorie rare. Un véritable Mind Game.
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Après être mort de façon peu glorieuse, avoir rencontré Dieu polymorphe n'ayant pas le temps parce qu'il a un rencard et être revenu sur Terre, Nishi, l'anti-héros existentiel accompagné par son aimé Myon et la grande soeur de celle-ci, prend part à une course poursuite folle dans les rues d'Ôsaka contre une équipe de football aux allures de véritable gang, qui se termine dans le ventre d'une baleine ant par là.
Une fois à l'intérieur, la fine équipe rencontre une vieillard qui a é trente années à l'intérieur. Toujours dans un style extravagant, l'enfermement est l'occasion de dresser néanmoins toute une réflexion autour du personnage perdu Nishi, jouant sur une dimension christique très forte (mais qui se déploie sur tout le film).
Après un final époustouflant, ce qui étonne le plus, c'est le sorte d'épilogue où l'auteur parvient à réécrire son histoire en quelques secondes de façon totalement différente s'il n'y avait pas eu un élément perturbateur, et de voir toutes les conséquences que cela aurait pu avoir. En même temps, on réalise à quel point un élément minuscule a permis de tremplin à l'imaginaire sans borne de l'auteur... et donc de son talent.
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