Cévennes Nation Army

HONNEUR (C'ETAIT LES CORONS)
Michael Kohlhaas, ou l'histoire d'un éleveur d'équidés qui prospère (youp'la boum), et qui pour une question d'honneur, va tout risquer, et faire face à un baron zélé (avec du zèle donc, pas un baron volant, sinon j'aurais parlé de baron rouge...mais je divague) en levant une armée. Un peu tiré par les chevaux, si vous voulez mon avis...

La bonne nouvelle de cette séance organisée, c'est la chouette compagnie de PFloyd et de Noménale, qui pour l'occasion, ont accepté de venir s'ennuy...visionner cette bobine avec moi.

"ALWAYS COCASSE KOHLHAAS"
A défaut d'un film palpitant et épique, Arnaud des Pallières nous propose avec ce "Michael Kohlhaas" un léger rafraîchissement, avec des paysages sauvages splendides, même s'ils ne sont pas toujours très bien mis en valeur, et un personnage principal qui présente une certaine épaisseur. Le charisme et la "gueule" de Mikkelsen y sont pour beaucoup. Le fait qu'il parle français étant un plus. Reste que sa vision de l'amour, de la paternité, et de l'honneur sont pour le moins étranges, et on aura vite fait de trouver la morale quelque peu bancale.

Le rythme est posé, peut-être un peu trop, si bien qu'on finit par trouver certaines séquences particulièrement longues. De Pallières enfonce des portes ouvertes (blague à l'attention des ascensoristes, merci) tandis que sa mise en scène minimaliste fait dégringoler l'émotion, d'étage en étage. Le film finit par ressembler à un téléfilm avec certes un peu plus de moyens, mais la même ambition.

RIS, KOHLHAAAAAAS !
Eleveur ionné, époux et père aimant et protecteur, si l'on en restait là dans la description, Michael Kohlhaas serait typiquement le genre de héros que l'on ne pourrait qu'aimer. Heureusement, il présente également une facette particulièrement solitaire, taciturne, et a un sens de l'honneur tellement démesuré qu'il perd peu à peu le sens profond de sa quête. Cet esprit et ce côté "extreme ways" lui confère un côté badass, qui n'est hélas pas totalement assumé dans le film.

A noter un Sergi Lopez totalement méconnaissable, bien arrondi, et il aura fallu que je le voie crédité pour enfin faire le rapprochement avec le bonhomme qu'il interprète. Sans doute a-t-il voulu voler la vedette à notre cher Mads en prenant du poids.

Pourtant, c'est bien ce dernier qui restera le personnage massif...central de l'histoire.
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le 9 sept. 2013

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Gothic

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