Après "La Couleur pourpre", c'est au tour de "Lolita malgré moi" d'avoir l'adaptation cinématographique de sa comédie musicale de Broadway, elle-même basée sur les films éponymes ; on tourne finalement un peu en rond non ? Et pour être honnête, j'étais très hypé par ce projet, réalisé par Samantha Jayne et Arturo Perez Jr. car, si je ne suis pas trop fan des comédies musicales, j'apprécie en revanche beaucoup le film original de 2004 qui est par ailleurs très sous-estimé et propose un teen movie bien plus malin et original qu'il en a l'air !
Mais vingt plus tard, on se rend compte que finalement, rien n'a trop changé car la comédie musicale est basée sur ce même film et ce film, en adaptant la comédie musicale, nous propose finalement un remake presque plan par plan mais avec des morceaux chantés et dansés qui sont, de plus, que très peu originaux (malgré certains au rythme entrainant).
Bref rebelote donc, on retrouve Cady qui débarque de l'Afrique dans un lycée américain et qui doit en apprendre les codes. C'est ainsi que nous retrouvons les différents types sociaux comme les geeks, les sportifs, les intellos, les excentriques, les drogués et bien-sûr les "plastiques" qui ne sont autre que les filles populaires du lycée. En 2004, c'était très intéressant car le film mettait en valeur et exagérait volontairement les codes du teen movie pour mieux les détourner par la suite. Mais en 2024, ça n'a plus trop de sens et c'est surtout déjà ringard puisque ce sont des codes de teen movies des années 90/début 2000 et le genre a énormément évolué depuis.
Le film tente alors de faire du neuf avec du vieux en incluant notamment des références culturelles récentes ou alors les téléphones et diverses applications qui sont omniprésentes, jusque dans la mise en scène. Je ne compte plus en effet le nombre de fois où l'écran de cinéma se confond avec celui d'un téléphone, tentative désespérée de s'adresser à une jeunesse que le film n'arrive pas bien à cerner, comme un boomer, ou alors par simple paresse de mise en scène.
En dehors de ça, nous avons des acteurs, ou plutôt des actrices qui, en dehors de Bebe Wood qui parvient à reproduire la naïveté et la spontanéité du premier film, sont plates. Et en particulier Angourie Rice qui n'arrive pas à la cheville du charisme de Lindsay Lohan (oui, fut un temps où cette dernière était bonne actrice).
"Mean Girls - Lolita malgré moi" est donc un film qui ne propose que du vide lorsqu'il ne recycle pas.