Après "Boy Meets Girl", Carax reprend les influences godardiennes...encore hélas !!!
Le début jusqu'à la séquence de parachutage sans être transcendant est encourageant, disons qu'il est suffisamment intriguant et doté d'une bonne dose d'énergie pour que l'on regarde ce film avec intérêt. Intérêt intensifié par le fait que le sujet annoncé est le vol d'un virus qui contamine les gens qui font l'amour sans amour, très belle parabole sur le SIDA...
Mais le problème c'est que la suite nous montre que le cinéaste Leos Carax n'avait malheureusement pas encore mis ses influences godardiennes de côté, influences qui m'avaient déjà rendu la vision de son premier film "Boy Meets Girl" très difficile, en alignant longuement les scènes bavardes qui n'ont même pas un minimum le mérite, faute de faire avancer l'intrigue, d'au moins approfondir les personnages. On a l'impression que Denis Lavant, Michel Piccoli et Juliette Binoche se contentent de jouer dans le vide.
Heureusement que les vingt dernières minutes qui retrouvent la force du début rattrapent un peu le tout mais cela ne fait disparaître en rien la sensation d'ennui et de vide qui a régné entre les deux...
Et heureusement que "Les Amants du Pont-Neuf", son film suivant, montrera qu'il a mis Godard de côté pour montrer toute la virtuosité et l'intensité que peut avoir son cinéma...