Difficile de faire autre résumé du film que le synopsis lui-même qui en dit déjà sûrement trop.
On est pas censé savoir que le frère fait partie d'une cellule gouvernementale un peu bizarre, et encore moins découvrir avant les images que l'histoire tourne autour d'un trésor récupéré de l'époque nazie.
Et ce, car l'intérêt de l'intrigue réside dans la découverte de l'affaire aux côtés du héros.
Dustin Hoffman dans un rôle suprème, thésard d'histoire tentant de marcher dans les pas de son père, bousculé par un récit oscillant constamment entre le drame et la violence...à moins que ce ne soit la violence qui dans ce film fasse exploser la dimension dramatique.
L'entrée en matière est délicate, la musique inspire le mystère.
Babe fait quelques tours de Central Park avant de rentrer chez lui et, au age, se faire insulter par les voisins.
Tout prêt de là deux vieux schnocks se tirent la bourre en bagnoles et terminent encastrés dans un camion citerne qui s'embrase.
Illustration d'un monde maniaque et sectaire ancré dans le rejet de l'autre, l'autre misérable ou l'autre méprisable, oeuvrant dans un but cupide en dépit de l'ordre et de la morale...en cinq minutes le contexte est posé.
Le montage du film est simplement superbe, ajusté, millimétré, lui assurant une valeur certaine. Tandis que la musique se fait discrète, des plans courts presque subliminaux ou des flashbacks viennent enrichir le métrage,
permettant à l'énigme de s'installer et prendre corps tranquillement, invitant le spectateur à s'interroger sur les liens qui existent entre les différents personnages.
Outre venter et venter encore le vin français, Bordeaux et Chablis tout particulièrement, les dialogues profonds et constructifs se font le centre de l'oeuvre.
Des répliques parfois très concises pouvant élever une force incroyable, jusqu'au mythique "Is it Safe ?" qui surprend aux tripes, inoubliable vraisemblablement de tous ceux qui ont eu l'avantage de voir ce film.
- Marathon Man - un film génial, génial dans l'idée comme dans la réalisation et l'interprétation.
Si Dustin Hoffman y est très bon, Roy Scheider dans le rôle du fréro et William Devane le sont tout autant. Dommage en revanche que certaines questions puissent se trouver prévisibles.