L'irrationnelle magie des films de Woody Allen.

Cette critique ne sera pas une belle étude bien construite et bien argumentée expliquant en quoi Woody Allen ne se renouvelle pas, en quoi le réalisateur ne présente qu’une vision rêvée des villes qu’il visite, ou bien en quoi la niaiserie est un parasite. Non cette critique va être faussée par toute la joie que m’a procurée « Magic in the moonlight ».

Après avoir frappé très fort en 2011 avec « Minuit à Paris », Woody Allen dévoile aujourd’hui sa suite spirituelle. Aucune chance de détester l’un si vous avez aimé l’autre.

Les deux se situent en déjà. Ils montrent une vision douce et romantique de notre cher hexagone. Pas réaliste pour deux sous mais qu’importe. L’important est de faire rêver, et c’est quelque chose qu’Allen fait plutôt bien. La musique des années 20 charme les oreilles pendant que les yeux s’ébahissent devant la beauté des décors de la Côte d’Azur, devant leur ensoleillement constant, ainsi que devant les intérieurs, accessoires et garde-robes des acteurs. Même en omettant dialogues, histoires et personnages, le film à lui-seul est beau.

Du côté de l’histoire, rien de révolutionnaire. Un "Boy meets girl » ordinaire. Pourtant, il y a cette petite dose de cynisme apportée par le personnage de Colin Firth qui rend le tout piquant... du moins au début. Voir Stanley succomber progressivement aux charmes de Sophie, tout en cherchant dans le même temps à la coincer est un délice ! Les répliques sont cinglantes et du coup, cocasses. Au fur et à mesure les sentiments s’immiscent et l’humour cède sa place à la tendresse. Le bonheur et l’optimisme touchent Stanley tout comme le spectateur. Le film rend heureux, et le jeu des acteurs y est pour beaucoup. Colin Firth et Emma Stone, merveilleux de naturel et de simplicité, se donnent la réplique avec beaucoup de plaisir, cela se voit immédiatement. Leur complicité naissante réchauffe le cœur. Et même si on pouvait aisément prévoir le dénouement de leur histoire dès les premiers mots échangés, celui-ci rend tout simplement heureux.

L’histoire d’amour est si douce qu’on en oublie la niaiserie, les acteurs si talentueux qu’on en oublie la différence d’âge (30 ans !), la si belle qu’on en oublie que c’est chez nous.

Un magicien ce Woody Allen !
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le 5 nov. 2014

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mewnaru

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