Henri, grand fan de Fast & Furious, enchaîne les petites apparitions publicitaires quand il décroche un rôle dans un film de Cédric Rovère, réalisateur vénéré par tous les amoureux du cinéma d’auteur…
Avec lui on quitte la grisaille de Paris, l’appart avec son pote et le rythme Xbox-pasta-dodo pour se perdre dans la Creuse, ses grands espaces, ses petits villages et… découvrir un tournage loin des écrans verts et des scènes à gros budget. Un vent de fraîcheur souffle avec cette re-découverte d’une autre manière de faire des films et de penser le cinéma.
Parce qu’en effet, Maestro a cette belle fonction de montrer comment se tourne un film à petit budget. Il dévoile les rouages d’un tournage et le rôle essentiel des acteurs de l’ombre. Et ceux qui ont déjà participé à la réalisation d’un métrage, quel qu’il soit, reconnaîtront avec plaisir les difficultés du directeur de production qui doit entrer dans ses budgets, les tracas de l’ingénieur-son ou du maquilleur et les efforts des régisseurs qui se démènent pour régler les détails « secondaires ».
Le scénario ne brille pas par son originalité et sa recherche, mais les quelque 1h30 de film ent avec douceur, chronologiquement, avec une histoire qui commence et se termine sans ambiguïté. Les personnages sont eux aussi un peu caricaturés, mais avec comme effet un attachement simple et une compréhension rapide de la part du spectateur, peut-être parce qu’ils sont très bien joués. Toute cette clarté rend ce film lumineux et déclenche un émerveillement enfantin pour ce cinéma trop souvent oublié.