Et le Nawak d'Or revient à... Robert Rodrigueeeeez !
L'émergence du nawaksime se forme dans le début du XXIe sicèle, et plus précisément en 2010 grâce à Robert Rodriguez, lors de la première adaptation de la vraie fausse bande-annonce «Grinhouse», Machete. Ce courant est directement lié au contexte social et historique de son époque. Dans ce cas précis, sa particularité découle invariablement d'une symptomatique d'insatiabilité matérielle et technologique, le syndrome du toujours plus (ou du toujours plus con, c'est selon). En effet, la forte avidité manifestée par l'Homme est le moteur du cinéma Rodriguez, le nawaksime pousse son activité créatrice. Il le démontre plus violemment dans son dernier film, Machete Kills puis montera sûrement d'un cran dans son prochain nawak, Machete Kills Again... In Space !
La construction de ce film me fait penser à une sorte de sketch d'improvisation géant. Effectivement, ce RR est tellement foutraque, tellement plus déjanté que le premier, qu'il m'est impossible de concevoir que le réalisateur ait réellement écrit un scénario à l'avance. J'ai plutôt l'impression qu'il a conçu le film, à l'instar du sketch d'improvisation, en se laissant guider par ses délires : "alors toi Machete, tu t'fous à poil puis... tu montes sur ce poney nain direction... Las Vegas ! Là tu trouveras trois putes avec tes fringues, sur le toit d'un building formant la bite d'Elvis... un building prêt à exploser... PARCE QUE T'AS OUBLIE D'BOUCHER L'ANUS A CANONS ROTATIFS DE TON PUTIN DE PONEY QUI A DES GAZ ET QUI SE TROUVE AU PIED DU BUILDING ! (oh oui je tremble, je suis un génie... argh)" . Oui, oui, c'est bel et bien une critique positive.
Ce bordel relativement bandant est néanmoins un peu perturbant dans la premières partie du film, les gags s'enchainent, on rigole, on prend son pied mais pas autant qu'on le voudrait, il manque quelque chose. Trente minutes se sont écoulées et on découvre pour notre plus grand plaisir des personnages transpirant de badass et d'absurité à travers quelques - trop courtes - apparitions (Lady Gaga, Banderas, Sofia Vergara...) qui évidemment hausse considérablement le niveau. Dans la dernière partie, je suis souvent tordue de rire dans mon siège mais j'ai quand même quelques regrets. Et oui mon cher RR, j'aurais aimé qu'il y ait plus de scènes de cul, ou du moins plus de nibards, même si l'on ne voit pas ceux de gaga, au moins qu'il y en ait à gogo pour les gaga des gogo (ni vu, ni connu je t'embrouille).
Il est clair que ce cinéma ne plaira pas à tout le monde, et certains adorateurs du premier Machete seront probablement déçus. Bien que le budget soit plus élevé pour ce dernier, il reste quand même beaucoup plus bordélique et se tourne davantage sur les gadgetisme à la 007. Personnellement, je suis victime du courant Rodriguez et de tout ce WTF qui émane de ses expérimentations à l'absurdité radioactive, plus c'est dingue, plus j'aime - et même si ça peut parfois ressembler à du foutage de gueule. Hier, j'suis entrée dans la salle avec la mine grisée, 0 moral, j'en suis resortie avec un gros smile et une bonne humeur. Tu sais la bonne humeur de psychopathe, celle qui transforme ton regard d'agneau en regard scarface prêt à dégainer des fuck dans la face de tous les gens que tu frôles sur les trottoirs.
J'ai adoré le gros fuck que j'me suis pris, alors je me permets de vous en faire un gros entre les deux yeux. FUCK YA BITCHES. <3