Juste pour le plaisir de se découvrir, Nihon l'évidence.
[Légers spoilers]
TOKYO HOTEL
Bob Harris est une star de cinéma sur le déclin. Il est accueilli en grande pompe à Tokyo pour tourner une publicité. Charlotte est une universitaire qui accompagne son mari, photographe de renom. Alors que ce dernier est sans cesse accaparé, elle s'ennuie, seule.
Une rencontre dans un hôtel. Deux êtres qui n'ont à priori que peu de choses en commun, vont devenir complices, et découvrir ensemble une ville, mais surtout une culture, si éloignée de la leur. La jeune Charlotte, un peu aux fraises. Elle se raccroche à ce marié de longue date, un peu blasé, et qui oublie l'anniversaire de son enfant. Et ce mûr Harris, cet ami qui lui veut du bien. Et plus ?
CHARLOTTE-BOB(CATS)
Un très bon divertissement donc, devant lequel on ne se Bill jamais: il faut dire que Murray aide. Je vis un phénomène improbable avec cet acteur. Je lui trouve une puissance comique hors du commun. Des étoiles plein la tête. Une puissance cosmique, on pourrait dire. Quoiqu'il fasse, qu'il soit surpris, stoïque, qu'il se mette à en faire des caisses, qu'il prenne son air de chien battu, ou que sais-je. Quoiqu'il dise, que cela soit sensé être drôle ou non. Quand bien même il ne dit rien d'ailleurs. Rien n'y fait, je me marre à chaque fois. J'en veux pour preuve cette séquence du tournage de pub pour un whisky, pendant laquelle j'ai pratiquement ri aux larmes tout du long ! Ce "That's all he said ?", l'air incrédule et désemparé suite à l'interminable tirade du réalisateur nippon, que son interprète traduira par un simple: "He wants you to turn, look in camera. O.K.?". Du culte en barre !
Et puis mes hommages à une actrice que je trouve belle comme tout, décidément. Pour Scarlett, hip hip hip, O'Hara ! Il faut dire que le simple fait de la voir en petite culotte à plusieurs reprises dans le film ne rend sa prestation que plus mémorable encore ! De là à dire que je surnote uniquement à cause de ces scènes, il n'y a qu'un pas...
FROM FARIS WITH LOVE
Et que dire de la déjantée Anna Faris. Encore un vrai rôle pour elle. Kelly, archétype de la blonde stupide et artificielle. Pourtant pas fan de toutes ses prestations "Scary Moviesques", je dois dire que ce n'est pas dans ce film qu'Anna barbera ! Merci l'écriture, et l'art de la dérision. A l'image de cette séquence où l'actrice fait la promotion de son dernier film, et tout en évoquant son partenaire à l'écran, un certain Keanu Reeves: "And we both have two dogs, and we both live in L.A., so we have all these different things in common". Une vraie parodie !
Giovanni Ribisi complète le cast principal, en photographe qui semble plus amoureux de son job que de sa femme (mais bordel c'est Scarlett mec, t'as pas le bon "reflex" là, change d'objectif !). Tout juste flashé, son temps de présence à l'écran étant très réduit, à peine quelques rafales.
20TH SUNTORY BOY, I WANNA BE YOUR TOY
Un dernier mot sur la musique, qui s'accommode parfaitement aux images. Air, les Chemical Brothers, rien à dire, un sans faute. Sofia Coppola réussit à nous faire voyager, rire, réfléchir sur tout un tas de questions de la vie de tous les jours aussi. Grâce à deux personnes qui n'en sont pas au même stade dans leur vie. Grâce à deux acteurs solides, beaux, touchants. Et drôles.
"For relaxing times, make it Lost in Translation time. "