L’art de l’expérimentation aux dépens de la cohérence

Lost Highway de David Lynch (1997) est incongru. Le notion de temps telle que nous la connaissons est mise de côté pour une trajectoire narrative aux airs déstructurés et irrationnels - à l’image de la psychose schizophrénique dont le personnage principal, Fred Madison, souffre.

Le dédoublement de personnalité du protagoniste s’illustre par l’existence d’un certain Pete Dayton, son alter ego.
J’aurais voulu mieux saisir la symbolique et le parcours de ce personnage. Pete n’est il que le fruit de la démence de Fred? A t’il croisé le chemin de notre héros aliéné?

Plutôt que de délivrer un message, Lost Highway invite le spectateur à se livrer à des sensations inédites, pouvant hypothétiquement friser l’indécence.

De mon point de vue, la pertinence des scènes me parut très disparate. Je souligne à l’évidence une mise en scène et des symboliques toujours aussi bien soignées et travaillées (l’atmosphère pesante de l’appartement de Fred, l’impact de la rencontre entre Alice et Pete), mais ressort avec une impression d’inachevé.

Mulholland drive (2001) remédiera à cette carence.

7
Écrit par

Créée

le 13 avr. 2020

Critique lue 170 fois

1 j'aime

Helena Muzi Cohen

Écrit par

Critique lue 170 fois

1

D'autres avis sur Lost Highway

Lost Highway
10

« You invited me. It’s not my custom to go where I’m not invited ».

Avant de tenter d’attraper au vol le manège spiralaire de Lost Highway et de trouver un siège libre sur l’une de ses Cadillac rutilantes, restons sur les bancs qui l’entourent, réservés aux parents...

le 27 déc. 2013

327 j'aime

32

Lost Highway
10

La route enchantée

Sous le nom de Lost Highway, se cache une violente virée dans l'inconscient d'un homme brisé par sa souf ; elle-même, induite de sa propre culpabilité. Qu'il y a-t-il de plus humain que de...

Par

le 30 janv. 2015

128 j'aime

10

Highway to Elle

J'étais parti pour mettre 7. N'ayant pu écrire et noter juste après avoir vu le film (maintes fois conseillé ici et ailleurs, merci au age), le constat à froid est sans appel: je dois me résoudre...

Par

le 15 févr. 2015

90 j'aime

32

Du même critique

L’art de l’expérimentation aux dépens de la cohérence

Lost Highway de David Lynch (1997) est incongru. Le notion de temps telle que nous la connaissons est mise de côté pour une trajectoire narrative aux airs déstructurés et irrationnels - à l’image de...

le 13 avr. 2020

1 j'aime

Hormones burlesques

Ce n’est que tout récemment que j’ai eu la chance de découvrir BIG MOUTH, cette série animée pour adultes déterminée à décomplexer la sexualité, sans négliger sa complexité. En première analyse...

le 24 mai 2019

1 j'aime