Dans le futur, personne ne fait mouche à plus de quinze pas....
Petit aparté avant de commencer cette critique.
Toi mon voisin de droite de la salle de ciné de l'UGC des halles, toi qui a cru que tu allais voir Expendables 3 parce que Bruce Willis avait un gros flingue sur l'affiche et que, déçu de ne pas voir des explosions, et surtout pour conforter ta virilité couillue tu as é ton temps à commenter le film à voix haute à ta copine avec l'intelligence d'une huitre lobotomisée du neurone (et encore je suis vilain avec les huitres), et lui expliquer ce que tu allais lui exploser après la séance, ce qui la faisait couiner d'importance... Espèce d'empapaouteur de bébés décédés atteints de la variole, immonde raclure de bidet macérée dans le jus de tes propres caleçons, sombre wesh issu du fond du néant qui sépare le vide entre tes deux oreilles, j'espère que tes parties génitales ressembleront vite à celles de Tarantino dans "Planet Terror".
Désolé, fallait que ça sorte.
Sinon, "Looper" donc. Un film de SF très classique dans le sous registre du voyage dans le temps, avec un scénario efficace quoique sans originalité qui ne perdra personne en route. Budget limité oblige, le futur des années 2050 est à peine esquissé au niveau des décors, les scènes d'actions tournées à l'économie pullulent de moment clefs hors champ ou ées à la broyeuse de l'ellipse temporelle... Ce qui n'est finalement pas plus mal, ça nous évite une surenchère épileptique de scènes de ninjas futuristes télékinésiques et autres joyeusetés du même genre (comme une conversion post production en 3D).
Rian Johnson, au scénario comme à la réalisation prend le temps de raconter son histoire, de dresser quelques portraits de personnages qu'il ne parvient pas à rendre attachants (son anti-héros dédoublé en tête) mais qui au moins ont un peu de consistance (même le môme est crédible SPOILER la preuve ? J'avais tout à fait envie de le voir mourir rien qu'à sa trogne flippante FIN DES SPOILERS). Sa réalisation posée n'est pas désagréable. Une grosse baisse de rythme cependant lorsque l'action se déporte de la ville à la campagne, enchainant des scènes qui sans être embêtantes, ne suscitent pas le moins du monde les émotions espérées.
Reste deux ages un peu gênants SPOILERS celui 100% Brucewillicien issu des années 90, où brusquement chaque tir du héros fait mouche tandis que les méchants visent toujours aussi mal (ça a fait plaisir à mon voisin de droite), flirtant avec le fan service ; une scène finale qui peut induire en erreur, laissant croire qu'une déduction du personnage est une vision du futur FIN DES SPOILERS.
A part ça, pas grand chose à dire. Un bon petit film d'anticipation qui distrait le temps du visionnage et s'estompe bien vite des mémoires.