Arte ayant déprogrammé ex-abrupto un film (que j'avais cru enregistrer pour rendre un hommage à Anouk Aimée (1932-2024) comédienne française décédée le 19 juin, je me suis retrouvé en train de découvrir malgré moi cette "Lola" intrusive, vingt-deuxième de ses soixante-quinze films... Pour moi, Anouk était un peu la fille spirituelle de Martine Carol...
Si elle est toujours restée un peu en retrait par rapport à ses concurrentes plus médiatisées, elle n'est jamais totalement disparue de nos écrans et de l'actualité mais Dominique Besnehard pourrait en parler bien mieux que moi.. Sa seule pause dans la carrière pour se consacrer à sa famille a eu lieu de 1970 à 1978... A un âge ou les propositions de rôles féminins commencent à se raréfier... Anouk avait été mariée quatre fois mais eu d'autres aventures....
Elle est ici la seule artiste connue dans ce premier film de Jacques Demy, un an plus âgé qu'elle, (1931-1990) long-métrage que j'ai trouvé particulièrement mauvais et pénible... Le premier d'une trilogie avec les "Parapluies de Cherbourg" et "Model Shop"
Je n'ai jamais beaucoup apprécié Jacques Demy, ni les comédies musicales genre opérettes sorties du théâtre, ni de Michel Legrand qui se disait compositeur... C'est vous dire si j'ai "subi "cette daube franco-italienne au scénario plat :
"Une danseuse d'un cabaret de Nantes "fille-mère"... aux amours et amourettes tumultueuses mais peu ionnantes) du genre "Une fille dans chaque port"
A côté, "Dédée d'Anvers" peut-être considérée comme la "Joconde" du film portuaire et je ne suis pas belge...
Le réalisateur-scénariste-parolier se laisse aller à tous les poncifs de l'époque : voitures américaines, abus de musiques classiques pour faire intello, casting au rabais pour satisfaire aux exigences du producteur (habilement prudent et inspiré !)
Le noir et blanc bon marché ajoute à la platitude de l'ambiance générale : j'ai fait un phénomène prévisible de rejet... Pourtant, on avait failli l'échapper belle : le négatif original avait brulé mais un gros malin en avait fait une copie... Et de plus il a été restauré en 2012...
Demy avec ses quatorze films de 1961 à 1988 n'a jamais fait de grosses audiences : 620 147 entrées avec cette Lola... Son plus gros succès commercial (Peau-d'Ane) a attiré quand même
2 198 576 en salles...
Sauf irateurs inconditionnels du réalisateur s'abstenir...
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Arte le 19.06.2024-