Loin de la foule piaffant d’impatience pour croiser les griffes avec le T rex, voici quelques grammes de guimauve bienvenus en cette fête du cinéma.
Nous avons tout ce qui fait une belle romance: un contexte historique, des costumes, de beaux acteurs, une héroïne indépendante, des différences sociales, des courtisans de tous types, un peu d’imprévu, bref un vaste programme.
L’héroïne au prénom imprononçable commence un peu embêtée que le berger du coin vienne lui offrir un méchoui même pas cuit et encore vivant en guise de gage de fiançailles: c’est qu’il est gentil le brave homme mais elle ne veut pas.
Et pour une fois, il faut reconnaitre qu’on sort un peu des sentiers battus de la comédie de roseraie: elle refuse pour la simple et bonne raison qu’elle ne se voit pas attachée à un homme, pas par fiéreté ou orgueil, non, juste parce qu’elle est très bien comme ça.
Bon elle est quand même en train de dire non à Mathias Schonaerts, et on pourrait lui en vouloir, mais c’est ce qui en fait un vrai personnage.
Le temps e et la voilà fascinée par un homme austère: elle ne l’aime pas pour autant, elle est juste intriguée par la rectitude de ce riche propriétaire qu’elle va essayer de dérider un peu. C’est maladroit de sa part, mais là aussi on ne lui en veut pas longtemps, on peut y croire. Sommes-nous vraiment toujours limpides avec nos sentiments et la manière de les exprimer?
Et puis vient l’Homme, le soldat qui a l’assurance qui manquait au fermier, la jeunesse qui manquait au second, et qui a la chance d’arriver à un moment plus opportun, personnification de l'amour dévastateur qu'elle attendait.
Un amour inconditionnel, irrationnel, celui qui rend aveugle et sourd.
Sans dévoiler l’intrigue et ses péripéties, on pourrait croire que ces 3 prétendants représentant des caractères trop mono-blocks pour avoir de l’épaisseur, et c’est ce qui plane un peu au dessus de l’ensemble, mais globalement on e à côté du désastre.
bien sur le sort de l’un des prétendant nous intéresse plus que les autres, mais il y a toujours un moment où on se rend compte que les hésitations de la douce Carrey sont justifiées.
L’héroïne est une femme forte qui a oublié d’être bête, capable de perdre les pédales par moments mais aussi de se reprendre, et on lui en sait gré.
Un joli petit film dont on ne fera sans doute pas des conserves mais qui restera comme un doux souvenir donnant envie de découvrir le livre dont il est issu.