Après des chefs d’œuvres comme Festen ou La Chasse, il est surprenant que Thomas Vinterberg se soit attaqué au roman d’amour de Tom Hardy. Le résultat est touchant. Tout d’abord car Carey Mulligan n’a jamais été aussi mûre et nous rappelle Vivien Leigh dans le rôle de Scarlett O’Hara d’Autant en emporte le Vent. Ensuite, car Matthias Schoenaerts dévoile un charisme époustouflant de sensibilité. L’histoire en soit, n’a rien de percutante. Une courageuse fermière devenue riche héritière est tiraillée par trois hommes qui l’a porte dans leur cœur. La mise en scène classique n’a rien de merveilleuse non plus. Mais ce qui nous charme, c’est vraiment la sincérité et la simplicité qui plane pendant les heures heures de ce film romanesque. Aucune guerre, aucun cri, ni énervement, l’histoire nous transporte dans le calme des campagnes anglaises, loin d’un Londres sale et fatiguant. Loin de la foule déchaînée est une œuvre contemplative qui nous donne envie d’aimer.