Une délégation de moines bouddhistes venant du Bhoutan veut rencontrer un garçon américain de 9 ans vivant à Seattle, car ils sont persuadés qu'il pourrait être la réincarnation de Bouddha.
En attendant qu'il vienne avec ses parents dans l'Himalaya, ils vont lui offrir un livre sur Siddhartha.
Little Buddha va être en quelque sorte le dernier volet de la trilogie orientale de Bernardo Bertolucci, commencée avec Le dernier empereur, et poursuivie avec Un thé au Sahara. Là, il veut raconter de manière pédagogique la vie du Bouddha original, incarné par Keanu Reeves, et en parallèle la vie de ce garçon qui se prend de ion pour cette culture qui lui tombe au départ comme un cheveu sur la soupe. J'avais entendu beaucoup de mal sur le film, massacré à sa sortie, échec commercial cinglant, mais j'ai pris du plaisir dans cette adaptation de la vie de Siddhartha. Ne serait-ce que par sa beauté visuelle, même si j'ai du mal à comprendre les filtres graphiques appliqués par Vittorio Storaro, le chef opérateur, à savoir du bleu pour les scènes situées en Amérique, et dorées pour celles au é où figure Siddhartha.
Peut-être que le film souffre de ce côté didactique, mais il a au moins le mérite de ne pas tomber dans le catalogue d'images, avec notamment un très beau final illustré par la musique de Ryuichi Sakamoto. On sent que Bertolucci est ionné par cette culture, et il s'applique à nous le montrer avec ion, et même si c'est parfois un peu lent, et qu'au fond il ne se e pas grand-chose, il y a un grand respect qui entoure cette figure bouddhique.