Quand Lautner nous fait du Giallo ...

C'était plutôt bien tenté cette revendication explicite de Lautner à travers les films de Dario Argento, Luci Fulci, Mario Bava ou Umberto Lenzi avec ses teneurs cérébrales du danger, des moments inquiétants qui se jouent essentiellement en intérieur , d'une visite d’un immeuble vide, entre la promiscuité d’un ascenseur bloqué puis les ténèbres menaçantes d’un parking et la musique Philippe Sarde , orchestré par Hubert Rostaing (pas dans ses meilleurs jours) , qui va dans ce sens avec ces nappes de synthé et ligne ... Mais voila , ce film franco italien est beaucoup trop laborieux , maladroit et j'ai eu beaucoup de mal entre la décontraction d'un Claude Brasseur face à l'ambiance glacée d'un Delon (ben du Delon quoi) tout en gravité et par la pulsion de mort qu'incarne Mireille Darc (k) . On est à des années lumières du chef d'œuvre thriller politique "Mort d'un pourri" que Lautner et Delon mettront ensemble deux ans plus tard . Je n'ai pas lu le roman de Richard Matheson ( " Someone Is Bleeding" ) mais nulle doute que l'adaptation de Lautner doit être en deçà du livre ... Vraiment déçu . Beaucoup plus que "Le Pacha" , "La Valise" et "La Cage au folle III" (une vrai merde comme les deux précédents) ... C'est dire !