En Culliford, à sec, avec du gravier....

Bruxelles, capitale mondiale de la BD Franco-Belge (autant dire de la BD tout court) et pour poursuivre nos expériences transcendantales sur le cinéma local, comment résister à une tardive séance, sans les gosses, des Schtroumpfs, oeuvre majeure du genre créée en 1958 par le génial Pierre Culliford, dit Peyo...

Je pensais bien mettre mon cerveau à rude épreuve, mais pas à ce point là, les aventures des petits hommes bleus sont mélangées à une écoeurante histoire de future paternité, mièvre et familiale, jouée de façon particulièrement agaçante...

Mon coeur d'enfant, lui, fut saccagé en lambeaux à coups de blasphèmes multiples, apparitions de Schtroumpfs improbables, comme un Ecossais en kilt ! Non respect des caractères originaux (sauf peut-être le grognon), poursuivant le massacre commencé à la mort de Peyo dans les albums, oubliant que le maître avait pris la peine de lister lui-même les 99 caractères du petit village...

Néanmoins, c'est dans le rectum que la sensation se fait le plus cruellement sentir, je ne saurais trop vous conseiller de vous munir d'un petit pot de vaseline avant la séance, seule façon, peut-être d'amoindrir la violente douleur infligée par ces abominables versions de Gargamel, d'Azrael et de nos petits amis en bonnet blanc...

P.S. La bande annonce précédant le film était celle de Tintin, ne jetez pas votre petit pot, il risque de resservir très bientôt...
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le 8 août 2011

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Torpenn

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