A priori, le vol de 5 tableaux de maîtres au Musée d'art moderne, en 2010, ne pouvait être que l’œuvre de professionnels. Sauf que pas vraiment car permis, à l'origine, par une série de dysfonctionnements invraisemblables dans la sécurité du musée. Les règles de l'art s'intéresse avec délectation aux auteurs de ce vol, survenu presque par hasard, et qui va entraîner des conséquences pour les susnommés, aucun n'étant à la hauteur du fabuleux braquage. C'est notamment le cas de l'expert déé par les événements, incarné par un Melvil Poupaud, à l'opposé de ses rôles "froids", et qui élargit sa palette sans craindre le ridicule du comportement de son personnage, le rendant a contrario terriblement touchant. Cette histoire totalement dingue et correspondant dans les grandes lignes à la réalité est traitée sans temps mort, dans une veine satirique assez peu pratiquée en , loin de la tradition britannique, voire italienne, qui ne se manifeste certes pas par une virtuosité de la mise en scène mais par une volonté ludique de traiter l'absurde des situations et les pétages de plomb successifs de deux des trois protagonistes de cette affaire hallucinante. Celle-ci n'est au fond qu'un prétexte pour divertir sans excès de prétention, en épinglant la déraison si humaine qui nous guette tous, dans le cas de circonstances qui déent l'imagination et surtout le sens commun.