Les joyeuses colonies de vacances

Quand je suis aller voir ce film, j'ai eu cette petite peur de tomber sur un film de type documentaire comme ceux montrés en bande annonce juste avant, ou pire, de voir un autre "Infiltration" (que j'ai vu le soir même et c'était bien nul). Mais c'est enfaîte un chef d'oeuvre à par entière, un film indépendant méritant d'être beaucoup plus reconnu qui c'est ouvert à mes yeux.


Contrairement à tout les films de guerre de nos jours, ce film nous montre une partie de la second guerre mondial encore jamais exploré contrairement à un "Le jour le plus long" ou un "Il faut sauver le soldat Ryan". Présenté d'une façon nous rappelant plus un bon vieux Come and See qu'un long Béla Tarr, nous plongeant plus dans l'horreur de la guerre comme, une fois de plus, ce chère "Requiem pour un Massacre", que notre chère Spielberg l'avait fait avec ce bon vieux Oskar Schindler. Et un réalisation au top nous rappelant presque ce chère Francis Ford Coppola au niveau des plans, ou ce coté dramatique comme l'aurait fait le regretté Michael Cimino. C'est donc un mélange de tout plein de film de guerre que nous propose "Les Oubliés" en y mettant dans une sorte de mixeur qui nous ressort cette histoire inédite.


C'est donc l'histoire de jeune soldats allemands, presque innocent dans cette guerre comme l'était le jeune Florya Gaishun, capturé après la fin de la Second Guerre Mondiale pour nettoyer les côtes danoise bourré de mines nazies. Et malgré les débuts violents du Sergent Carl, rappelant notre ami Sergent instructeur Hartman, c'est ce "moniteur de colo" qui va créer cette amitié entre tout ces jeunes confronté à une tension palpable digne d'un bon vieux Refn.
On oubliera jamais après ce film l'histoire du petit Tim-Benny le scarabée coléoptère, ou encore celle de la fabrique des deux jumeaux "Werner,Ernst et Fils", et c'est cet ensemble de scénette qui me rappellera ces bonnes vieilles colonies de vacances.


Mais l'horreur de ces mines anti-chars, anti-soldats et autres types de fourberies nazies qui nous montreront que même du coté allemand, c'était pas forcément la joie. Et on en vient presque à pleurer certains de ces bons vieux camarades de guerres tombés après la guerre. Les scènes de violences sont rares, mais qu'en on entend un "BOUM" dans la salle, on se chie dessus en espérant (ou pas) de voir une tête resurgir. On s'attache à nos chères Sebastian Schumann, Lt. Ebbe Jensen, Helmut Morbach, Werner et Ernst et surtout notre papa Carl. Une belle histoire dont vous ne ressortirez point indemne (excepter cas extrême de cœur de pierre).


Cette tension palpable que nous donne certaines scènes dont une devenu mythique à mes yeux, ces plans magnifique d'une beauté rare et ce coté film indépendant en mode "le fric, on s'en tape les roubignoles" donne un petit cachet rare à ce film qu'on ne voit plus beaucoup de nos jours et qui nous redonne ce petit frisson depuis longtemps perdu. Les bons films indépendants sont rares, surtout ceux provenant de nos amis les scandinaves (Refn étant une exception à la règle), mais en cherchant bien, vous tomberez sans doute sur certains films oubliés.

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le 18 mars 2017

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noireau299

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