Les Mille et Une Nuits
6.5
Les Mille et Une Nuits

Long-métrage d'animation de Eiichi Yamamoto (1969)

Le sultan se serait endormi

Je continue la trilogie Animerama dans le désordre, cette trilogie, si je ne m'abuse cette trilogie a pour but de créer des films d'animation pour adultes au Japon et ces 1001 nuits en est le premier représentant. Je peux difficilement dire que je ne suis pas déçu, surtout que j'avais bien aimé son Cleopatra parce que malgré le côté ultra bordélique vu qu'on connaît l'histoire on sait où tout ça veut aller. Ici, c'est bien plus difficile à cerner et j'ai l'impression que l'on se retrouve plus avec des petites saynètes parfois vraiment intéressantes visuelles, parfois drôles, mais qui manquent de liens entre elles et par conséquent qui manquent d'émotion.


Parce que le film fait le boulot, il y a tout ce qu'il faut pour proposer un univers orientalisant plutôt sympathique, des filles à poil, des histoires d'amour, de trahison, avec de la magie, des monstres, etc. Mais j'ai l'impression que tout ça ne prend jamais car ces personnages ont beau s'animer, mais jamais ils n'incarnent quelque chose, jamais je ne me suis senti concerné par leur destin. Et c'est d'autant plus dommage que l'histoire est plutôt belle en elle-même, un pauvre type tombe amoureux d'une esclave, ils ont un enfant, la femme meurt en couche et pendant ce temps le héros continue ses aventures pendant que sa fille grandit. Il y avait matière à faire plus et à déer la simple caricature.


Après le film propose vraiment plein d'autre choses qui peuvent régaler, je pense, une partie des spectateurs, notamment une bande son totalement psychédélique, des idées visuelles (le héros est calqué sur le physique de Belmondo il me semble) et puis même la vision des 1001 nuits est intéressante, parce que l'on parle de Sinbad, d'Aladin (qui ici sont la même personne), ce qui veut dire que l'influence de Galland ayant rajouté ces textes à sa traduction des 1001 nuits dée les frontières de l'occident.


Il faut cependant se rendre compte, comme pour Cleopatra, que c'est un peu long et finalement tout ça s'enchaîne de manière assez mécanique sans forcément réellement surprendre le spectateur.


Je tiens malgré tout à parler d'une scène qui illustre l'inventivité du film et qui pourrait permettre de contraster ce que je viens de dire, on a une ellipse vers le milieu du film et on a deux sortes de bidules (j'ai pas trop capté ce que c'était) qui ressemblent à des télétubbies, nus, forcément, sinon c'est pas drôle, et on a l'une des deux qui se penche en arrière et dont les seins se mettent à enfler jusqu'à devenir l'abdomen d'une araignée. Visuellement ça vaut le détour.

6
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le 24 avr. 2016

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Moizi

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