Les Intranquilles est un film très dur à regarder et qui ne peut que toucher profondément les personnes qui ont vécu avec, ou qui vivent avec, des personnes psychiquement malades. Le film dégage une authenticité qui trouve sa source dans l’expérience personnelle du réalisateur dont le père était maniaco depressif et dans le jeu entièrement juste et très investi des deux acteurs principaux : Damien Bonnard et Leila Bekhti.
Les Intranquilles, c’est une plongée dans le cauchemar de la maladie mentale, quand tout ce qui fait le quotidien devient un combat, quand la vie devient lourde, inquiétante, oppressante, angoissante, quand on est submergé par le sentiment d’être dans une ime sans issue. Personne n’est coupable, et c’est là un point qui rend les choses difficiles, il n’y a personne à acc. Chacun fait ce qu’il peut, gère comme il peut la situation : le malade déconnecté du réel, à qui il est difficile de reprocher quelque chose ; le cont ou compagnon qui fait face comme il peut et qui finit à un moment ou un autre par craquer ; les enfants qui sont pris là au milieu et qui portent la honte d’avoir un parent malade face à leurs camarades ; les amis ou la famille qui veulent aider mais qui sont parfois à côté du réel de la situation.
Chapeau pour ce très beau film, qui sonne juste, qui ne tombe pas dans l'excès de pathos, mais que je ne reverrai probablement pas, une fois me suffit !
Je peux te promettre d’être vigilant, je peux te promettre de faire gaffe, je peux pas te promettre de guérir.