Les Gazelles
5.2
Les Gazelles

Film de Mona Achache (2014)

CRITIQUE // LES GAZELLES DE MONA ACHACHE

Les gazelles est un film de la réalisatrice Mona Achache qui raconte le parcours initiatique de Marie ant du statut de en couple à celui de célibataire à l’âge de 30 ans. On découvre tout d’abord le portrait d’une jeune femme déée, se rendant compte de toutes ces choses qu’elle pense avoir manqué, sous le prétexte peut-être de rentrer dans un moule imposé par la société.

On peut voir quatre parties bien distinctes dans ce film :


La prise de conscience et la rupture

Au moment de signer leur prêt pour l’achat d’un bien commun, Marie à une prise de conscience qui l’amène à paniquer et à se séparer de son ami Fred après 7 ans de vie commune.
On assiste à une remise en question de ses sentiments pour lui. Est-ce bien le bon? Faut-il laisser perdurer une relation dans laquelle s’est instaurée une routine monotone ?



L’effervescence d’un retour à une certaine liberté

Rejetée par son proche entourage qui la considère comme étant devenue complètement folle et donc malade, elle se retrouve alors encouragée par son tout nouveau groupe de copines, des célibataires comme elle. Ces “gazelles”, apprennent à Marie à revendiquer sa liberté sentimentale. “C’est toi qui dis quand, c’est toi qui dis qui, c’est toi qui dis comment !”, une phrase du film qui sonne comme un leitmotiv. Dans ce groupe de gazelles on retrouve les portraits éclectiques et touchants où toutes les générations se mêlent de Sandra (Audrey Fleurot) mère exemplaire et chef de groupe, Gwen (Anne Brochet) la psychanalyste cinquantenaire qui voue un culte à la plastique, Myriam (Naidra Ayadi) femme fatale uniquement intéressée par les hommes déjà pris et Judith (Joséphine de Meaux) la plus jeune, attirée par les ados prépubères est quant à elle la touche nature et décomplexée.

Le soi disant retour à la réalité

Après avoir tout expérimenté : la fiesta, l’alcool, les coups d’un soir…, l’effervescence laisse place au désespoir ainsi qu’à la solitude et au questionnement.



La révélation

Partir sur un coup de tête, pour se sentir mieux et au final se rendre compte que le problème venait peut-être d’elle-même depuis le départ.

Ce qui est très appréciable dans ce film en plus de sa thématique, se sont la justesse du ton des acteurs, l’attachement qui se fait très vite à eux et leur naturel. La réalisatrice n’est pas tombé dans le cliché. On retrouve un scénario juste et très bien écrit. Ce qui n’empêche pas la réalisatrice d’avoir recours à de bonnes idées de montage.
Ici nous sommes très loin des comédies sulfureuses aux personnages auxquels on ne peut pas s’attacher et dans lesquels on ne peut pas se transposer.

Les gazelles, une belle fresque de la vie sentimentale tout simplement.
8

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films de réalisatrices vus

Créée

le 12 juin 2014

Critique lue 510 fois

Critique lue 510 fois

D'autres avis sur Les Gazelles

Critique de Les Gazelles par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Ils s'entendent rudement bien Marie et Éric, ils ont la trentaine et se fréquentent depuis le lycée. Leur liaison est si solide qu'ils décident d'acheter ensemble un appartement. Le bel amour va...

le 18 mars 2015

16 j'aime

10

qui n'a jamais envisagé de tout plaquer ?

Une affiche teintée de rose et 5 filles sur l'affiche : La cible est clairement identifiée : les femmes. L'héroïne se lance dans la grande aventure du célibat, une expérience avec des hauts et des...

Par

le 12 mars 2014

12 j'aime

Gazelle au fond de la nuit... (Aragon)

Elle achète un appart' avec son compagnon. On apprend qu'elle le connait depuis le lycée. Ça l'angoisse, elle ne le e plus (je vois beaucoup de film sur les relations amoureuses qui s'étiolent...

Par

le 28 mars 2014

11 j'aime

2

Du même critique

CRITIQUE // UNE HISTOIRE BANALE D’AUDREY ESTROUGO

Une Histoire Banale, un film coup de poing sur le viol et ses conséquences dévastatrices, financé en partie par le crowdfunding. Audrey Estrougo (Son Selfie) nous montre en 1heure et 25 minutes l’art...

le 12 juin 2014

2 j'aime

CRITIQUE // DOHEE-YA DE JULY JUNG (A GIRL AT MY DOOR)

Il est toujours étonnant de voir avec quelle facilité la Corée arrive à traiter des sujets graves sans pour autant tomber dans le misérabilisme que ce soit dans le fond ou dans la forme. Certes,...

le 13 juin 2014

1 j'aime

1

CRITIQUE // LES GAZELLES DE MONA ACHACHE

Les gazelles est un film de la réalisatrice Mona Achache qui raconte le parcours initiatique de Marie ant du statut de en couple à celui de célibataire à l’âge de 30 ans. On découvre tout d’abord...

le 12 juin 2014