Arrivant après "La chèvre " et "Les compères", cette troisième aventure de l'illustre duo composé de Pierre Richard et Gérard Depardieu reste l'opus le plus faible de la sympathique "trilogie" de Francis Veber.
En fait, la première partie part très fort, largement au niveau des précédents (avec un Jean Carmet hilarant en vétérinaire azimuté, qui héritera d'ailleurs du César du meilleur second rôle), mais le virage mélodramatique pris à mi-métrage ne me convainc définitivement pas.
Ou alors il aurait fallu intégrer la gamine avec plus de subtilité ; en l'état l'émotion semble forcée, et en prime le récit se met soudain à pédaler dans la semoule.
Puis Pierre Richard grimé en Mrs Doubtfire, c'est un grand non, déjà que le travestissement n'a jamais été un ressort comique que j'affectionne...
Un détail qui m'a un peu gêné aussi, c'est le physique de Depardieu, qui est à l'époque en voie de pachydermisation, et qui du coup perd de son charme du grand blond qui met des mandales.
Quant à la musique de Vladimir Cosma, elle s'avère à l'image du film : agréable et mélodieuse au départ (quoique sirupeuse et très marquée eighties, mais perso ça ne m'aurait pas gêné), fatigante sur la durée au vu de l'usage tire-larmes qui en est fait.
Bon, je pointe surtout les défauts, mais soyons clairs, "Les fugitifs" reste un beau souvenir d'enfance que j'ai revu avec plaisir, mais qui aurait pu être encore bien meilleur avec d'autres choix narratifs.