Les Bas-fonds new-yorkais par seb2046

UNDERWORLD, U.S.A (Samuel Fuller, USA, 1961, 99min) :


Implacable polar noir narrant le destin du jeune Tolly Devlin qui assiste à l’adolescence à la mort de son père tabassé à mort par des membres d’un gang de délinquants et va trouver l’occasion de se venger à l’âge adulte alors que les assassins sont désormais les nababs de la pègre new-yorkaise. Samuel Fuller s’immerge dans les bas-fonds interlopes new yorkais avec son style caractéristique assez sec avec des plans très découpés. Une mise en scène incomparable due aux cadrages, aux mouvements de caméra, avec un montage nerveux discordant déclinant un récit assez simple de vengeance aux images percutantes, de gros plans saccadés et des émotions extrêmes lors de scènes fulgurantes qui marquent durablement l’esprit du spectateur. Un cinéma incisif, violent, direct comme l’auteur le définit lui-même plus tard dans Pierrot le fou (1965) de J.L. Godard, où il joue son propre rôle. J.L. Godard dont Samuel Fuller rend un remarquable hommage, lors de la sensationnelle dernière séquence du film en faisant référence au vibrant long métrage À Bout de souffle (1960). Underworld U.S.A est l’œuvre d’un homme en colère qui ausculte avec rage et précision la gangrène de la corruption, avec des plans séquences virtuoses et l’utilisation remarquable des jeux d’ombres et de la superbe photographie Noir & Blanc. Violent. Puissant. Une pépite noire devenue culte et indispensable à tous les cinéphiles.

8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 16 janv. 2018

Critique lue 253 fois

4 j'aime

1 commentaire

seb2046

Écrit par

Critique lue 253 fois

4
1

D'autres avis sur Les Bas-fonds new-yorkais

Underworld USA

Il s'agit d'un film noir, tourné en noir et blanc. Le scénario est assez classique, c'est une histoire de vengeance. Le film démarre sur les chapeaux de roue avec un enchaînement de scènes violentes...

Par

le 12 avr. 2015

6 j'aime

Critique de Les Bas-fonds new-yorkais par seb2046

UNDERWORLD, U.S.A (Samuel Fuller, USA, 1961, 99min) : Implacable polar noir narrant le destin du jeune Tolly Devlin qui assiste à l’adolescence à la mort de son père tabassé à mort par des membres...

Par

le 16 janv. 2018

4 j'aime

1

Critique de Les Bas-fonds new-yorkais par Eric31

Les Bas-fonds new-yorkais (Underworld U.S.A) est un grand film noir produit, écrit et réalisé par Samuel Fuller qui met en scéne (en scope) l’impitoyable vengeance d'un enfant de la rue (joué par...

Par

le 25 janv. 2018

3 j'aime

Du même critique

Jacques et le garçon formidable...

PLAIRE, AIMER ET COURIR VITE (2018) de Christophe Honoré Cette superbe romance en plein été 93, conte la rencontre entre Arthur, jeune étudiant breton de 22 ans et Jacques, un écrivain parisien qui a...

Par

le 11 mai 2018

36 j'aime

7

Wounds and cry...

MOI, TONYA (15,3) (Craig Gillespie, USA, 2018, 121min) : Étonnant Biopic narrant le destin tragique de Tonya Harding, patineuse artistique, célèbre pour être la première à avoir fait un triple axel...

Par

le 19 févr. 2018

34 j'aime

2

La nostalgie camarade...

LA VILLA (14,8) (Robert Guédiguian, FRA, 2017, 107min) : Cette délicate chronique chorale aux résonances sociales et politiques narre le destin de 2 frères et une sœur, réunis dans la villa familiale...

Par

le 30 nov. 2017

31 j'aime

4