Après la bonne réception de son adaptation des "Liaisons dangereuses", Stephen Frears abandonne le film d'époque pour l'univers de Jim Thompson, tout en restant dans un monde d'illusions et d'apparences.
Restituant à merveille l'ambiance noire et malsaine propre à Thompson, Stephen Frears peine cependant à retenir totalement notre attention, la faute à un rythme un brin neurasthénique, son film ne décollant jamais vraiment.
On se consolera donc avec la distribution, parfaite, de John Cusack impeccable dans un de ses premiers grands rôles à Anjelica Huston, à la fois fragile et machiavélique en ant par une Annette Benning affolante. Ces trois-là sont la réussite principale d'un film pas franchement désagréable à suivre (avec la superbe partition d'Elmer Bernstein) mais qui a prit un sacré coup de vieux.
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