Bon, si vous n'avez jamais entendu parler de Koji Wakamatsu, c'est un réalisateur japonais né en 1936 et mort en 2012. Il était communiste (ses films sont plutôt anar, parfois nanars), révolté, il, aimait le sexe et la violence, bref tout ce qu'un réalisateur sérieux doit posséder comme bagage.
Wakamatsu tourne avec peu de moyens, avec 50 euros il vous aurait fait une journée de tournage, il était comme ça.
Les anges violés, peut être considéré officiellement comme un court-métrage puisque sa durée est de 56 minutes.
Le scénario est encore plus court qu'un haïku : un homme est amené en pleine nuit par des infirmières dans leur foyer et fait un carnage. Evidemment nous avons droit à des ébats entre femmes (avant que le méchant arrive, parce qu'après forcément ça devient plus compliqué), des seins et des fesses comme s'il en pleuvait (sissi). Des images en couleurs ponctuent ce film en noir et blanc qui, s'il est quasiment un huis-clos, part dans tous les sens. Chacun pourra y aller de sa lecture psychanalytique, féministe etc. pistolet / phallus , regard / océan ...
Ça se laisse voir sans déplaisir, ça a le grand avantage d'être court et je vous en conseille le visionnage.