Léon
7.4
Léon

Film de Luc Besson (1994)

Tueur de stage

Tueur professionnel, Léon (Jean Reno) recueille chez lui la petite Mathilda (Natalie Portman), après que sa famille s’est faite décimée par des agents corrompus de la DEA. Mais sachant qu’un membre de la famille est toujours en liberté, ces derniers se mettent à la recherche de la jeune fille… Pendant ce temps, Léon, qui n'a rien de mieux à faire, décide d'apprendre les rudiments de son métier à Mathilda.


Je n’ai jamais regardé du Luc Besson pour la qualité d’écriture de son scénario. Et Léon m'apporte une fois de plus la preuve que j'ai bien fait... Car comme d’habitude chez le réalisateur, le scénario s’avère terriblement lâche, plein d’approximations et de facilités guère catastrophiques mais parfois gênantes (à commencer par Léon décidant d'apprendre son métier à Mathilda, idée dont on se demande comment elle pourrait germer dans un cerveau normalement constitué).
Étonnamment, l’écriture des personnages ne fonctionne pas si mal que ça, elle, et offre même quelques scènes où l’émotion est présente (très modérément, cela va de soi), notamment celle très réussie du jeu d’imitations dans laquelle on voit se nouer un lien d’affection, ténu mais solide, entre le tueur et sa protégée. De ce côté-là, Léon est sans doute le film de Besson le plus à même de nous faire ressentir autre chose qu’un rire involontaire, aidé par une Nathalie Portman dont la présence éclaire le film (plus qu’un Jean Reno aux mines bovines qui n’arrivent pas à lui donner autre chose que l’air d’un attardé mental). D’autant qu’au niveau des scènes d’action, le réalisateur prouve encore une fois qu’il sait faire preuve d’une redoutable efficacité et d’une étonnante rigueur de mise en scène.
Rien de bien incontournable pour autant, mais Léon a au moins le mérite d’être un film honnête, à mi-chemin entre le drame et le film d’action, dans lequel Besson arrive à faire er ses habituels défauts au second plan, afin de valoriser un récit somme toute assez attachant. Ce qui mérite amplement mon indulgence…


A part ça, il paraît qu'il existe une version longue suggérant de manière plus appuyée une histoire d'amour entre Léon et Mathilda, mais vous vous doutez bien que si je suis monté à 6, c'est parce que j'ai vu la version courte...

6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 1994

Créée

le 7 oct. 2017

Critique lue 957 fois

11 j'aime

Tonto

Écrit par

Critique lue 957 fois

11

D'autres avis sur Léon

Mon premier choc cinématographique

Léon, c'est un film à part dans ma cosmogonie pelliculaire toute personnelle. Pour bien saisir l'impact qu'il a pu avoir sur mon insignifiante existence, il est nécessaire de replacer son premier...

Par

le 29 sept. 2011

108 j'aime

19

Léon
10

And she's buying a stairway to heaven

Léon constitue probablement le diamant noir de la filmographie de Luc Besson. Dépressif, emprunt de mélancolie, et par la magie du cinéma, le film parvient à nous faire croire à l’improbable,...

le 7 avr. 2023

100 j'aime

48

Devoir de mémoire

Dans un journal dont j'ai malheureusement oublié le nom, vit le jour une chronique, sinon la plus belle, au moins la plus juste, la plus succinte, tellement foudroyante d'efficacité que je me dois...

le 26 mars 2011

51 j'aime

15

Du même critique

Mémoires d'un Han

Dans les méandres de la planète Corellia, où la population a été asservie aux ordres de l’Aube écarlate, organisation au service de l’Empire, un jeune homme, Han (Alden Ehrenreich) tente de s’évader...

Par

le 24 mai 2018

80 j'aime

32

La fantastique chevauchée

1892, Nouveau-Mexique. Vétéran respecté de l’armée américaine, le capitaine Joseph Blocker (Christian Bale) se voit donner l’ordre de raccompagner le chef cheyenne Yellow Hawk (Wes Studi), en train...

Par

le 20 mars 2018

78 j'aime

15