Un voyage initiatique, onirique et imaginaire [En chantier]
Le Voyage de Chihiro est la seconde œuvre d'Hayao Miyazaki qu'il m'est donné de voir, après le manga Nausicaä de la vallée du vent. Si l'on s'en tient à une comparaison superficielle, les deux œuvres partagent des similitudes évidentes. Les deux histoires sont construites de manière analogue et proposent de suivre de près le parcours d'un personnage principal unique. Pour chacun des deux films, nous n'avons pas affaire à un héros, mais à une jeune héroïne : Chihiro est une fille de dix ans tandis que Nausicaä est une adolescente dont on ne connaît pas précisément l'âge. Leur parcours s'apparente moins à un voyage, ainsi que le suggérerait la traduction française du titre du film, qu'à une quête initiatique. Contrairement à Nausicaä, qui est amenée à traverser une grande partie du monde connu à bord de son mœve, Chihiro se déplace dans un environnement relativement circonscrit, qui comprend l'établissement de bains et le village de l'autre côté du pont. Elle ne sort de cet espace qu'une seule fois, pour redre la maison de la sorcière Zeniba, à la fin du film. Si le choix de la traduction qui doit survivre dans un environnement hostile (le monde des esprits pour la première, la mer de décomposition pour la seconde) par elle-même (Chihiro voit ses parents être transformés en cochons au début du film, Nausicaä succède à son père malade après sa mort) et avec l'aide