Un PIxar annonce toujours, pour ceux qui rêvent encore en étant adulte, une sorte d'utopie de l'animation que l'on file voir avec des grands yeux emplis d'émerveillement et la bouche bée.
Mais voilà, par moment, ça déçoit un peu, on en entend trop parlé, et comme pour "Rebelle", j'en attendais surement trop... Un bon Disney, mais un très mauvais Pixar à mes yeux.
Et des fois, inversement, je ne m'attends à rien, je n'ai rien vu du teasing du prochain, et hop, la magie opère à nouveau !
Arlo semble plus enfantin, certes. Mais de vrais sentiments forts et persuasifs, une double lecture pour les grands enfants, de vrais relations décrites avec subtilité, et enfin de retour la réelle originalité de Pixar, ce mélange merveilleux d'idée lumineuse de départ mélangée avec poésie et délicatesse, en font un film à part dans leur carrière.
Un film doux et vrai.
Parler de certains sentiments, comme la mort (la perte d'un être cher), relève pour la plupart des animations ou autre films d'une ligne sur un scénario. Et parfois, comme pour "Le Roi Lion", auquel on pense immédiatement à un instant précis, cette ligne scénaristique met toute la dose de réalité dans les récits de fiction. Et là où Pixar reste identique à lui-même, c'est grâce et uniquement je pense, à ce genre de récits simple et bondés de vrais ressentis.
Arlo est simple, efficace, magnifique, original et rempli de justesse. Sorte de parcours initiatique, sur divers territoires, entre Western et Road Trip.
La scène de la communication muette avec les brindilles m'a renversé.
Wall-E m'avait ému, sans parole également.
A-t-on réellement besoin de parler entre espèces ?
Mettez vos yeux dans le regard de votre chien, et osez dire le contraire : tout y est.