Voici enfin le nouveau né du meilleur studio d'animation à mes yeux, alors que jusqu'ici on était habitué depuis quelques années à des suites, voilà que cette année on a eu droit à non seulement deux nouveaux Pixar, mais plus particulièrement à deux univers inédits.
Après un Vice Versa très mature et touchant au plus profond de nos émotions, nous nous retrouvons maintenant face à l'histoire d'Arlo, un jeune dinosaure maladroit et très peureux qui après la tragique mort de son père va se retrouver plongé dans une aventure qui fera de lui un homme, ou plutôt un vrai dinosaure. Le paris prit pour ce film est celui de n'avoir jamais fait disparaître les dinosaures de la terre, la météorite les ayant tous pulvérisé étant é juste au dessus de la terre. Bon on se doute que l'idée avait au départ était prévue plus recherchée, car y'a de quoi faire, mais au final cette idée n'a pas vraiment d’impacte sur l'histoire, mise à part de faire co-voyager un petit garçon et un jeune dinosaure. L'idée n'est donc pas poussée au point d'être révolutionnaire mais le film marche très bien comme ça, alors certes on n'est pas dans la richesse du précédent Vice Versa mais l'aventure est tellement prenante qu'on oublie le reste.
Tout comme elle est drôle, belle, triste et j'en e, certaines scènes sont mêmes assez dure à vivre pour un gamin j'imagine, voire incompréhensible, Pixar n'abandonne donc pas les adultes au détriment d'un simple divertissement enfantin. Sur la fin j'y suis allé de ma petite larme, en même temps c'est le synonyme de Pixar, les émotions parcourent ce film, que ce soit la joie, la tristesse, la peur... bon ok, le dégoût et la colère ne sont pas vraiment là eux.
En gros, c'est une nouvelle perle pour le studio, que ce soit au niveau de la bande son magique qui recouvre toute cette animation bluffante de bout en bout, et ce grâce au photo-réalisme absolument fantastique, la 3D est de son coté forte efficace pour ce qui est de la profondeur. Quant à la scène assez marquante des fruits hallucinogènes, elle rappelle vaguement le délire du tunnel 2D dans Vice Versa. Réalisation magnifique de Peter Sohn, le gars derrière le cour métrage ages nuageux, certains plans sont d'une beauté renversante. Le fond de l'histoire ne tient qu'au fait d'affronter ses peurs, de devenir grand, ce n'est donc pas le truc le plus recherché du studio, mais l'aventure remplie d’embûches, d'ennemis délirants, de rencontres attachantes et folles, et portée par ce duo improbable et tout bonnement craquant, est irrésistible, je le répète, la fin est vraiment dure, enfin c'est surtout dur de ne pas lâcher une larme.
Me voilà donc clairement pas déçu de ce dernier né magique et épique qu'est Le voyage d'Arlo, un régal visuel et une ambiance qui alterne humour et tendresse, une grande réussite, même si pas la plus grande du studio.