Des platitudes sauvages

Trop de défauts tue le défaut. Au début, j'ai pensé que le trop plein d'action m'empêcherait de saisir pleinement les enjeux, mais au fur et à mesure, ca ne s'arrange pas : ca fourmille dans tous les sens, presque dans l'unique but de remplir un vide. L'animation est belle, mais ca ne suffit pas à emporter ; pas plus que le nombre de lapalissades déversées à la minute qui n'ont pour seul effet celui de forcer l'émotion. La philosophie est lourdingue et niaise, comme quand une des oies déclame "ses ailes sont limitées, mais son cœur peut faire la différence" — et c'est agaçant comme ça tout le long. Associé au problème de rythme, on a un résultat qui ne fonctionne pas et qui peine à toucher : ajoutons une musique grandiloquente pour en mettre plein la vue au spectateur, et il n'y verra que du feu.

A titre d'exemple, je pense à cette scène où le robot et le renard se sont quittés pendant un laps de temps qui paraît extrêmement court de l'extérieur, et la scène d'après, ils se manquent terriblement — une incohérence difficile à justifier...Pissons dans un violon.

Le traitement des thèmes de la parentalité, de la différence, de l'adaptation et du vivre ensemble n'est pas trop mauvais, mais aurait mérité qu'on leur accorde beaucoup plus de profondeur !

En résultat, on a un ensemble de thématiques, de musiques et de dialogues en dissonance totale avec l'émotion qu'il souhaiterait transmettre, et un trait trop forcé qui ne fait que mettre en valeur la banalité de son scénario : le robot qui dée sa condition de machine...Un joli spot publicitaire criblé de platitudes grossières. Décevant. 4/10