La période de La Guerre Froide est, je dois l’ettre, un pan de l’histoire qui ne me ionne pas plus que ça. De ce fait, ce nouveau Spielberg ne m’intéressait pas vraiment. Malgré tout, je me suis fait violence en alant le voir. Et quelle torture (sic !) !!!! Voir un excellent film est toujours douloureux.
Ce que l’on peut craindre avec Spielberg, c’est que lorsqu’il aborde notre histoire, il a parfois tendance à tomber dans le mélodrame face et tire-larme. Ici, ce n’est nullement le cas. Il nous livre un film classique dans la forme et intéressant dans le fond, tout en sobriété.
Il ne vire pas dans le manichéisme gerbant et prendre le recul nécessaire.
Dans cette histoire, il n’y a pas le gentil pays des Etats-Unis et le méchant pas beau pays de l’URSS. Chacun a sa part de responsabilité.
Au milieu de cela, il y a Tom Hanks qui se retrouve plongé dans cet océan sinueux et boueux. Faisant ce que personne ne veut faire : défendre un homme parce qu’il est peut-être un espion Russe. Et « face » à lui, Mark Rylance, loin du cliché du méchant russe. C’est un mec, de prime abord, des plus banales. Bien que venant de 2 mondes différents, une relation presque amicale s’installe entre les 2 hommes. Chacun apprendra, à sa manière de l’autre.
De par sa mise en scène, Spielberg n’essaye jamais d’en faire trop. On sent un souci de reconstitution et cette histoire d’un homme classique (Tom Hanks) qui va être l’acteur d’un des moments les plus importants et méconnus de l’histoire de cette Guerre Froide.
C’est donc un film brillant que nous livre Spielberg.