En 1950, un incendie criminel détruit le Pavillon d'or de Kyoto, véritable trésor national. Le coupable est un jeune bonze bègue. Mishima écrit un roman sur le sujet, transposé à l'écran par Ichikawa. Les amoureux du livre sont en général déçus par cette adaptation, construite comme un millefeuille de flashbacks, qui reste finalement vague sur les motivations du forfait de ce novice, épris de beauté, déçu par sa propre personne et la vulgarité du monde qui l'entoure, prêtres compris. Cela donne tout de même un beau film, austère, dans l'atmosphère particulière du Japon de l'après-guerre. Et le plus célèbre d'Ichikawa avec La harpe de Birmanie et La vengeance d'un acteur.