Zoom X4000

Il y a des soirs comme ça où, alors qu'on s'apprêtait à er un dimanche ordinaire à tricoter devant un film quelconque, on se retrouve à rater des mailles parce que le film est bien plus ionnant que prévu.

"The Andromeda Strain" (le titre claque bien plus en vo) est une petite perle de SF. La population complète d'une ville américaine est entièrement et mystérieusement décimée après le crash d'un satellite en son centre-ville. Une équipe de scientifiques est réunie afin de comprendre tout ce bordel. Je n'en dis pas plus pour que vous gardiez la surprise.

Ce film, en plus de disposer d'une superbe photo et de tenter des expériences de montage osées, se paye le luxe d'être tellement seventies que c'en est sympathique. Ça bip, ça flash, ça a des murs orange et des ordinateurs qui parlent. Déjà j'étais conquise.

Mais en plus de ça il a la délicatesse d'offrir un rythme de croisière que j'ai trouvé fort agréable. C'est sûr, c'est pas "World War Z", les chercheurs ne ent pas leur temps à courir dans tous les sens comme des poulets sans tête et à trouver la solution comme ça, pif paf pouf. Face à une menace invisible et mortelle, on prend des gants, voire des pinces en restant derrière une vitre en plexi, on se fait décontaminer de tous les côtés, on fait pas mal de nuits blanches et on s'arrache les cheveux à ne pas comprendre. (Pour être honnête, c'est carrément lent à certains moments, mais moi j'aime bien. Bref). Ça c'est pour les héros. Pour le spectateur, ça donne un film au rythme lent mais vraiment prenant, où on regarde toute la technologie avec intérêt, où on sourit parfois, mais surtout où on se fait bien avoir par des moments de stress vraiment inattendus.

Parce que franchement, deux ou trois fois avec mon frère nous nous sommes retrouvés scotchés sur notre canapé, le quart de mandarine en l'air, à couiner "quoi quoi QUOI ?". Blousés par des fausses pistes sur les personnages, des images quasiment subliminales, des hors-champs inquiétants...

C'est pas comme ça que mon tricot va avancer.