C'est dingue, il y a toujours tous les ingrédients réunis chez Roger Corman pour réaliser un bon film, mais la sauce e rarement, ce n'est pas abject ou repoussant mais méchamment fade. Manque d'ambitions, sans doute, comme dans ce film, qui a un potentiel pasolinien mais qui ne l'exploite jamais ou peu, préférant privilégier des scènes horrifiques qui ne terrifient jamais...
Des scènes de décadences perverses aristocrates très intéressantes noyées dans une flopée d'errances ennuyeuses et de moments d'incantations inintéressants, où la peur ne survient jamais. Bon, comme à son habitude dans ce genre de séries B, Vincent Price porte le film à lui tout seul. Très décevant, et raté dans ses ambitions (bordel, il y avait un potentiel philosophique et sociétal immense...), sans être véritablement mauvais.
On notera quand même une très belle scène, celle où le prince machiavélique demandera de manière surprenante, dans ses derniers instants, alors que le bal prend une dimension macabre, à ce que l'on épargne celle qui fut sa prisonnière.