La drogue, c'est le mal

Je m'attendais à pire.

Bon, c'est un nanar, il faut bien le dire, alors disons-le. Cela permet au film de gagner quelques points puisque les mauvaises scènes sont comiques comme cette intro mystérieuses faites d'apparitions multiples, qui ressemble plus à une parodie qu'à une vraie scène dramatique.

Mais il y a aussi du bon ; au début, le héros tente de réconforter sa nouvelle pouliche, lui parle de son ressenti, développe un peu. Ce n'est pas grand chose, mais ces quelques lignes de dialogue permettent de dresser l'évolution du personnage. Puis le fait que le mal se déplace, évolue lui aussi est une bonne chose. Maintenant ça parle de drogue, de dealers.

Sinon, en soi, l'écriture manque de recherche, c'est souvent trop facile, parce que bon infiltrer des barons de la drogue en si peu de temps et de façon aussi peu subtile, c'est quand même assez incroyable, de même que réussir à les manipuler avec si peu de faits, c'est pas très crédible. Mais à nouveau, ça crée de l'humour, c'est délirant, c'est drôle. Pas assez pour rendre le film culte, mais assez pour ne pas s'ennuyer.

La mise en scène sent un peu le fauché mais tient la route ; de plus, le budget a été mis là où il faut, des grosses explosions. Les acteurs sont très mauvais, mais ne cherchent jamais vraiment à être bons (on dirait). Bronson est moins impérial, moins charismatique, il ressemble un peu plus à un vrai papy, son visage s'étant trop arrondi (on dirait un petit caniche), sa performance est clairement en mode automatique, mais bon, que voulez-vous, ça fait toujours plaisir de le voir.

Bref, pas génial mais marrant.