Film que je n'avais pas encore chroniqué. Et choisir de le faire un 6 juin, 81 ans après l'évènement relève presque de la facétie de ma part.
On ne présente plus ce film de guerre que j'ai vu un certain nombre de fois à la télé qui nous le ressortait, en général, à l'occasion du 6 juin. Réalisé par plusieurs metteurs en scène qui se sont partagés le scénario, joué par d'innombrables comédiens très connus, c'est un film qui ne peut laisser indifférent. De la belle mise en scène, un beau noir & blanc qui donne au film un cachet d'authenticité.
Il faut, bien sûr, entendre l'hommage du film à un des évènements majeurs de la seconde guerre mondiale mais surtout l'hommage à tant d'hommes restés sur le carreau ce jour-là.
Le film s'attache à une reconstitution historique minutieuse des stratégies développées par chacun des bords qu'ils soient alliés ou nazis. Mais ce qui rend ce film historique si attachant, c'est que le scénario ne cesse de replacer l'homme au sein de l'évènement à travers de petites anecdotes, des dialogues qui paraissent impromptus mais crédibles que ce soit dans les périodes d'attente avant le débarquement ou d'action lors du débarquement.
À une exception près qui me fait bondir à chaque visionnage : la prestation de Bourvil. Pourquoi a-t-il fallu ridiculiser ce magnifique acteur qu'est Bourvil. J'ai mal chaque fois que je le vois s'humilier avec sa bouteille de champagne qu'il finit par boire tout seul. Je n'ose imaginer le message qu'a voulu transmettre le scénariste et le metteur en scène. En ettant qu'il y ait eu vraiment un maire d'une commune du Calvados qui se soit exhibé de la sorte, après tout, pourquoi pas, était-ce nécessaire de reproduire cette scène dans le film ?
Pour finir sur une note positive, "le jour le plus long" est bien un film remarquable, dont on ne voit pas er les trois heures et qui a le mérite de rester sur un terrain neutre le rendant d'autant plus convaincant. Et puis, avouons aussi que j'aime bien écouter ces deux vers de Verlaine à jamais associés à l'évènement du Débarquement …
Les sanglots longs des violons de l'automne
Blessent mon cœur d'une langueur monotone …