Vendu comme une comédie (qui a sa propre version dans plusieurs pays d'Europe) réunissant un casting impressionnant (dont Grégory Gadebois sort vainqueur)pour un huis-clos théâtral, Le Jeu se révèle plus une petite bombe corrosive qu'un véritable film qui prête au fou rire.
On rit d'ailleurs peu, dans une première partie, parce qu'on aurait pensé cela un peu mieux écrit et les comédiens un peu plus spontanés (on a parfois du mal à croire en leur vieille amitié), dans une seconde partie, parce qu'on découvre, sans trop être surpris évidemment, que ce Jeu cache un jeu de massacre qui, s'il suit une mécanique un peu trop artificielle, fait grincer des dents, le tout grâce à une mise en scène qui gère bien son espace et ses pauses (de jolies transitions).
Le Jeu vire donc petit à petit au film cynique et parfois violent, qui décortique via l'objet du téléphone portable la lâcheté en amour et en amitié, et propose même un intéressant happy-end inversé et désespéré.