Ou comment Hollywood prend les contes des 1001 nuits et les mouline à sa sauce, pour notre plus grand plaisir.
"Le Fils d'Ali Baba" une petite chose tout à fait charmante, une série B qui s'assume et n'aspire qu'à distraire le temps d'une petite heure et quart.
En tête d'affiche, le couple qui va bien en la personne de Tony Curtis et Piper Laurie, amoureux à l'écran, abonnés des costumes pseudo orientaux et des décors en carton pâte.
Tony est Kashma Baba, fils d'Ali Baba aujourd'hui riche propriétaire terrien respecté mais autrefois sorte de Robin de Bois de Bagdad (ben voyons). Il est à l'académie des cadets de Bagdad et s'oppose régulièrement au fils du Calife, fourbe, sournois et nul (comme son père pense-t-on alors et on aura raison).
Il trouve dans son jardin la jeune esclave Kiki qui s'est échappée du harem du Calife.
Kashma, déjà amoureux de la charmante rouquine sensément marocaine (étant au service de la Princesse Azzura de Fez) lui propose de se cacher dans le palais de son père.
Haha mais non, son grand coeur le perdra car il s'agit d'un complot ourdit par l'odieux Calife pour voler le trésor d'Ali Baba et se débarrasser de lui. Kiki est-elle vraiment coupable? Ou bien est-elle aussi une victime?
Je vous laisse le suspense.
Entre scène de danse plutôt intéressante bien que totalement anachronique et culturellement à côté de la plaque, combat au cimeterre, incendie, flèches trouvant leur cible dans la nuit, torture et grandes révélations, l'aventure est au rendez vous et ne faiblit pas.
La réalisation tourne autour de ses décors improbables et clairement en studio pour maintenir l'illusion et les acteurs font de leur mieux.
C'est frais, c'est charmant, c'est innocent, c'est bien!
Ames cyniques s'abstenir.