Le Direktør

Le propriétaire d’une entreprise informatique n’a jamais osé dire qu’il était le patron à ses employés, préférant se faire er pour le bras droit du réel boss qui vivrait à l’étranger. Le tout afin de ne pas avoir à endosser les responsabilités et les lourdes décisions inhérentes au poste. Après dix ans de ce stratagème pour le moins douteux et alors qu’il est sur le point de conclure la vente de l’entreprise, il décide d’embaucher un acteur minable afin de jouer le rôle de ce directeur fantoche.Le film de Von Trier sort au même moment que les premières saisons de « The office » et partage avec la série américaine cette volonté de rendre dérisoire et d’apporter de la dérision sur le monde du travail, dévoilant toute la farce qui se cache derrière le sérieux sans cesse affiché et prôné comme modèle de toutes choses.Ce film annoncé comme une farce inoffensive dévoile en réalité un aspect consubstantiel à toute société capitaliste à savoir sa capacité à créer épisodiquement de grands moment de recyclages nécessaires à sa propre préservation. Au fond, la comédie est comme le monde du travail, elle cache derrière des attraits bien séduisants une violence sourde et sèche.

8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

il y a 6 jours

Critique lue 1 fois

Sordi

Écrit par

Critique lue 1 fois

D'autres avis sur Le Direktør

Comédie au goût amer

Lars Von Trier, après nous avoir livré des films tragi-dramatiques au possible (Breaking the Waves, Dancer in the Dark, ou Dogville), décide de nous montrer son possible talent pour la...

le 4 mai 2012

19 j'aime

6

Lars tire les ficelles

Un film vraiment particulier ... Von Trier veut nous présenter une "comédie" comme il le dit lui même dans les premières minutes, son reflet caméra dans la vitre laisse augurer une certaine...

le 6 mai 2014

8 j'aime

Critique de Le Direktør par MCTM

Après les deux premiers volets de sa trilogie américaine et avant la très critiqué trilogie de la femme, Lars Von Trier sortait une comédie très... Lars Von Trier quoi, dès le début en voix off il...

Par

le 10 mai 2014

5 j'aime

Du même critique

Phantom of the Paradise
10

La société du spectacle

é l’étiquette de postmoderne que l’on a souvent accolé à son nom, et qui se démode inéluctablement avec le temps, De Palma demeure, rétrospectivement, le cinéaste qui a le plus, et le mieux,...

Par

le 27 janv. 2019

2 j'aime

The Wild Bunch

Réalisé pour un budget d’environ 100 000$ en sortie d’étude, Assaut a ce minimalisme et cette sobriété du premier film à petit budget. L’introduction chorale des différents protagonistes joue...

Par

le 21 oct. 2017

2 j'aime

Expérimental

L'universalisme du cinéma Américain classique notamment tient en grande partie à la manière dont le récit nous est conté. Une forme de structure pyramidale comprenant successivement la mise en place...

Par

le 16 juin 2024

1 j'aime