Un château en mal de rénovation perdu au milieu de L'Ain, les habitants essaient péniblement de s'en sortir en ouvrant leurs chambres à des clients hypothétiques, mais on dirait que c'est pas encore ça... pas facile d'attirer le chaland quand on est comte, baron, marquise, comtesse et qu'on a un poil dans la main... Heureusement, le contingent de donzelles est prêt à donner, tout à fait mignonnement, je vous rassure, le petit coup de rein nécessaire quand il le faut...
Par un samedi pluvieux l'hôtel se remplit donc presque miraculeusement, un Jean-Pierre Marielle en play-boy pathétique, une troupe de nordiques, une famille nombreuse, tout cela vient redre le brave Claude Piéplu, client habituel, unique et coutumier à l'amertume savoureuse.
Hélas, on ne peut pas toujours choisir et quand Yves Montand débarque avec ses deux tueurs au sortir d'un braquage d'envergure, les corps frissonnent, même si rarement d'effroi.
C'est chouette comme tout un dimanche dans le parc, des jeux d'enfants pour adulte, du foin pour qui voudra aussi, et puis l'esprit gaulois qui s'impose... Jean Rochefort est merveilleux en homme de tout sauf de la situation, avalé par son troupeau de femmes mené de main de maîtresse par une Madeleine Renaud impériale.
Au milieu de tout ce joli monde, Philippe de Broca tombe amoureux de Marthe Keller et ne se gêne pas pour le prouver à chaque plan, mais on lui pardonne parce que c'est printanier, bucolique, champêtre... et tellement pardonnable...
Va falloir que je e une liste des films gentiment lubriques sortis en 69, moi...