La haute société tue.

Claude Rains joue un présentateur radio qui raconte des histoires de meurtre. Sauf que celles-ci se sont réellement déroulées, et par l'homme qui plus est. Dit ça, on dirait une biographie imaginaire de Pierre Bellemare (à part qu'il n'a tué personne), mais c'est une perle méconnue du film noir, sous forte influence expressionniste.

L'idée du film est que les crimes commis sont entre gens de la haute société, que ce soit pour des relations adultérines ou l'envie de tuer. A ce titre, il faut saluer outre le formidable Claude Rains, le charme de Joan Caulfield, actrice peu connue (et à la carrière peu notable), mais qui a le côté sombre qui sied tant au film noir. Après tout, on ne peut pas toujours prendre Marie Windsor...

Le film étant réalisé par Michael Curtiz, on sait que ce dernier adore jouer avec les perspectives ou les décors pour créer une ambiance mortifère. Bien entendu, les plans où les ombres sont montrées pour faire figurer un meurtre ou l'importance maléfique du tueur sont une superbe idée. Il y a aussi une séquence excellente où l'on voit un plan d'un hôtel, avec les néons qui ne laissent clignoter que le mot KILL.

Le genre étant ce qu'il est, le pitch de départ n'est qu'un prétexte pour une histoire tout aussi ionnante, avec le lot de poursuite bien azimutées, mais il en résulte un film très intéressant, assez atypique dans le genre du Noir et, je le répète, un formidable Claude Rains.
7
Écrit par

Créée

le 28 janv. 2014

Critique lue 502 fois

8 j'aime

2 commentaires

Boubakar

Écrit par

Critique lue 502 fois

8
2

D'autres avis sur Le crime était presque parfait

La haute société tue.

Claude Rains joue un présentateur radio qui raconte des histoires de meurtre. Sauf que celles-ci se sont réellement déroulées, et par l'homme qui plus est. Dit ça, on dirait une biographie imaginaire...

Par

le 28 janv. 2014

8 j'aime

2

Tour de Rains

Si un tel film sortait aujourd'hui, ma note serait moins élevée, la faute à un scénario astucieux mais tout de même artificiel et prévisible. De même, la plupart des protagonistes manquent de...

le 1 nov. 2022

6 j'aime

3

L'insoupçonné

A ne pas confondre avec le film d'Alfred Hitchcock du même nom (en anglais, les titres sont différents). Claude Rains a déjà tourné dans Casablanca (1943), age pour Marseille (1944) et Les...

Par

le 9 févr. 2015

4 j'aime

2

Du même critique

Leave Predator alone !

Au XVIIIe siècle, sur le territoire des Comanches, une jeune indienne, Naru, va devoir faire face à une créature inconnue qui a le pouvoir de disparaitre... Le carton de Predator, le film signé John...

Par

le 7 août 2022

44 j'aime

9

On tronçonne tout...

(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...

Par

le 18 févr. 2022

44 j'aime

Arnold Strong.

Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en ant par...

Par

le 11 nov. 2012

44 j'aime

3