Sorti de prison, l'avocat et conseiller d'un chef de la Mafia à San Francisco décide de tout quitter pour vivre une vie normale. Mais une guerre des gangs va le rattraper...
Le conseiller est un poliziottesco sorti en 1973, ce qui correspond à cette décennie de polars italiens, mais également à la sortie un an plus tôt du Parrain, dont le film emprunte quelques scènes. Martin Balsam joue ici le Don du clan, avec des méthodes d'éliminations parfois cruelles, comme le bidon où on enferme un importun, puis celui-ci est coulé dans du béton ; quel charmant raffinement !
C'est aussi la surprise de voir Tomas Milian en avocat, donc un personnage pour une fois ordinaire où il n'est ni un chien fou ni avec une barbe ou des cheveux en broussaille : là, il incarne quelqu'un qui veut sortir de ce milieu de violence, qui lui a privé de plusieurs années de vie en prison, mais dont la réalité est tout autre. Pour la technique, Alberto De Martino a eu semble-t-il des moyens, avec un tournage en Amérique et en Italie, de la figuration, et des poursuites toujours plus folles. Même si on peu s'am de voir que les mafiosos qui prennent des balles ont leurs habits déjà tachés de rouge sang avant l'impact ou le fait que tout le monde parle italien, y compris Martin Balsam dont la post-synchronisation est ratée. Quant au côté féminin, il va falloir le chercher, car excepté quelques silhouettes, c'est du film de poilus...
Il n'empêche que ce Conseiller est à mettre dans le haut du panier du genre, car c'est à la fois bien fait, louchant vers Le Parrain, et avec des gueules qu'on aime voir, et qui se donnent à fond.