Le Cheval de fer
7.5
Le Cheval de fer

Film de John Ford (1924)

Des rails ? Sûr, après le riz.

Un western très balaise que je tente de noter au plus près de mon ressenti malgré l'énorme pression cinéphile avoisinante. Si je voulais être réglo au moins historiquement, je devrais mettre 8 minimum tellement c'est dense et monumental. Mais quelque chose m'en empêche. Cette impression de ne pas avoir été dedans jusqu'au bout même si Ford pose tous les jalons avec une classe unique. La description du Grand Ouest est authentique (au début, j'avais mis cinq fois ce mot tellement c'est authentique...) et bourrée d'anecdotes croustillantes, les ages comiques y sont d'ailleurs très réussis. C'est magistral comme Ford expose de manière si moderne l'histoire complexe de cette conquête pour que ça se suive aussi aisément qu'un blockbuster. Les seconds rôles et innombrables figurants pullulent et vous en mettent plein la gueule. Non mais regardez-moi ça : http://tinyurl.com/clcq5fs Et ce n'est qu'un mec qu'on voit l'espace de deux plans !!

L'entracte au bout de la première heure est tout de même bienvenue pour prendre un café et bien digérer la densité de ce qui vient d'être vu : le premier baiser, Lincoln, Buffalo Bill, la vie des ouvriers, les irlandais, les chinois, la jeune Lady, rayon de soleil pour les hommes, le mari entrepreneur, le père financier, le super méchant à deux doigts, le super gentil Davy qui a perdu son père attaqué par les indiens (George O'Brien un peu juste j'ai aussi trouvé). Le tout baigne dans l'histoire exhaustive de ce pari de rêveurs : redre la côte Est et la côte Ouest en traversant notamment les territoires cheyennes, et c'est donc assez hallucinant de mise en scène sans aucune parole.

Mais, il y a ce petit manque de tension très subjectif qui me freine. On devine forcément un peu tout ce qui va se er pas mal en avance même si le danger est bien présent... "Iron horse" est néanmoins une expérience essentielle pour tout amateur de western et de muet. Sans arrêt, on se dit, mince, c'est de 1924, c'est dingue. Tout y est et même plus et se déroule parfaitement, toujours centré sur l'approfondissement des personnages en un patchwork étalé dans le temps où l'histoire de ce rêve ferroviaire et les personnages tendent à se redre au même moment que la Jupiter et la #116, les deux authentiques locomotives.

Très, très gros 7 que je ne sais pas si je vais pouvoir tenir, le souvenir se renforçant assez rapidement...
7
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le 7 avr. 2013

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27 j'aime

drélium

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