Le Banni des îles
6.3
Le Banni des îles

Film de Carol Reed (1951)

Portrait d'un fourbe

Carol Reed mériterait un peu plus de considération. Il n'a quand même pas tourné que Le troisième homme, un coup d'oeil à des films comme Huit heures de sursis ou Première désillusion, entre autres, suffit pour comprendre que le cinéaste avait de l'étoffe. Juste après Le troisième homme, Reed adapte Joseph Conrad et, ma foi, en dépit d'un décor exotique un peu too much, le film tient ses promesses et ne trahit pas l'auteur (moins en tous cas que Coppola dans Apocalypse Now ou Brooks dans Lord Jim, ce qui ne signifie pas que ces deux-là soient inférieurs. C'est plutôt l'inverse. Enfin, bon, comprenne qui pourra). Ce banni des îles, portrait d'un minable, fourbe et pathétique aventurier, joué par un Trevor Howard des grands jours, prend toute sa dimension dans une dernière partie dantesque où la folie envahit l'écran sous un déluge tropical. Un dénouement ébouriffant, pas du tout conventionnel, qui vaut son pesant de noix de coco.

6
Écrit par

Créée

le 31 juil. 2019

Critique lue 732 fois

5 j'aime

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 732 fois

5

D'autres avis sur Le Banni des îles

Critique de Le Banni des îles par Ygor Parizel

Film britannique adapté d'un roman de Joseph Conrad avec un casting composé des grands acteurs classiques du cinéma d'Outre-Manche. Si les premières minutes sont assez détendues, voir presque...

le 18 mai 2022

1 j'aime

Pour la photographie de John Wilcox

L’affiche d’un film est toujours intéressante à voir, car elle en dit beaucoup sur les intentions des producteurs et des distributeurs. Je déteste celle de ce film (autres affiches).Je déteste aussi...

le 8 févr. 2025

Du même critique

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 28 mai 2022

86 j'aime

5

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

82 j'aime

5

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

74 j'aime

14