Ah, La vie d'Adèle....sans hésiter la palme d'or la moins légitime de 75 années de festival (sérieusement, il s'est é quoi pour qu'on e de Barton Fink, également décernée à l'unanimité, à La Vie d’Adèle?) . D'une BD subtile et âpre sur une histoire d'amour lesbienne de 10 années, Kechiche a tiré une bluette adolescente totalement irréaliste (option ciseaux levrette claquée au premier rencart entre les 2 protagonistes de respectivement 17 et 20 ans...certainement d'anciennes gymnastes ablement délurées? ), subtile comme un char Patton ("Alors là tu vois, tu me filmes une famille de pauvres bien demeurés homophobes, hein...tu sais le genre qui mange des spaghettis bolo la bouche ouverte. Et là, la famille arty, dont la fille drague une hébétée en citant Schopenhauer et qui bouffe des huîtres tous les soirs, coco"), morne quand la BD était flamboyante, frileuse quand elle était militante, d'une vacuité sans limites. Visiblement le réalisateur était plus occupé à se pignoler devant les scènes chaudes qu'à diriger ses actrices, dommage...
Le film constitue un objet bénin, totalement vain mais à velléités esthétiques que tout le monde brandira au prochain repas de famille comme preuve de sa tolérance.
Bref un film grossier à ajouter à la belle collection du réalisateur qui ne sait toujours pas faire la différence entre études de mœurs naturaliste et voyeurisme.