Anesthésie plutôt qu'euthanasie
Dès les premières images, un peu scabreuses quant à l'approche du spectateur, on perçoit déjà la redondance du film : on a été servi de nombreuses fois par ce genre de biopic quelque peu fourre-tout, dans laquelle on retrouve en général une introduction maladroite, un rythme mal soutenu, un bouclage fainéant & un mélo excessif.
Si le thème traité ici, l'euthanasie, est particulièrement intriguant & relativement bien abordé, on patauge dans la mélasse, à tel point que l'ensemble paraît insipide, bien trop dense pour être contenu au sein d'un film ; & tout cela termine bien évidemment par traîner en longueurs, la durée totale étant d'ailleurs difficile à er pour un drame de ce genre, d'autant plus que les ellipses sont parfois abstruses.
Ne pensons cependant pas qu'à broyer du noir, puisque l'illustre interprétation d'Al Pacino vient persuader le spectateur d'assister à la représentation jusqu'au final. Cet acteur reste une personnalité cabalistique à mes yeux, puisque je l'exècre dans certaines productions comme "Scarface" ou "Heat", mais je vénère son jeu dans "Insomnia" ou le prodigieux "Glengarry". A lui seul, il parvient à faire er ce film à l'excellence la plus pure en matière de biopic, sans pour autant qu'il lui soit demandé trop d'efforts.
"You don't know Jack" est donc un grand moment de divertissement au sein duquel on est invité à irer le retour d'un rôle digne pour le renommé Al Pacino, en plus d'être informé quant à la polémique Ô combien historique de Jack Kevorkian.