La Valse dans l'ombre par Biniou
C'est un peu (beaucoup) le plus beau et le plus triste film du monde, sorte de manifeste du mélodrame hollywoodien.
Film de guerre ou l'on ne voit pas la guerre, film social ou l'on ne voit pas la société et bien sur film d'amour ou l'on ne voit que ça.
Un homme accoudé à un pont se remémore l'histoire d'amour de sa vie...
Je n'arrive pas à trouver les mots pour parler de ce film, je ne veux pas dire qu'il est magnifique ou que les acteurs sont formidables. Je voudrais plutôt tenter de saisir l'osmose qui traverse le film, mettre des mots sur une certaine grâce. Peut être est-ce les étoiles dans les yeux des deux protagonistes qui me font frémirent, ou alors les moments ou ils ne se regardent pas. Myra fuit le regard de Roy et tout ce qu’il implique, trop lourd à porter, elle ne peut que le quitter, c’est bouleversant.
Et cette valse bon sang, d'une beauté unique ou l'obscurité laisse place à la lumière des sentiments, à cette croyance profonde au pouvoir de l'amour qui, s'il ne peut aller contre le cour des choses permet aux hommes de s’élever aux dessus de toutes choses, de faire abstraction du chaos le temps d'une danse et c'est déjà plus que ne peut er mon petit cœur.